Le négociateur en chef iranien sur le nucléaire iranien, Abbas Araghchi, a appelé hier à une «nouvelle approche» dans les relations entre Téhéran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), avant une rencontre avec le chef de l'AIEA. «Nous pensons qu'il est temps d'adopter une nouvelle approche pour résoudre les questions entre l'Iran et l'AIEA», a-t-il expliqué avant une réunion avec le directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano. Il a réaffirmé devant la presse à Vienne que le programme nucléaire iranien était «pacifique et sera toujours pacifique». L'agence des Nations unies en charge de l'énergie atomique «peut jouer un rôle très constructif pour assurer que le monde reste pacifique», a-t-il ajouté. Le directeur général de l'AIEA a pour sa part estimé que les négociations étaient «une opportunité très importante», précisant qu'il était «très important pour nous tous de montrer des avancées concrètes». L'AIEA contrôle régulièrement les activités nucléaires de l'Iran, et les pays occidentaux demandent à Téhéran d'autoriser l'agence à une surveillance plus grande de ses activités nucléaires. L'agence essaie de négocier un accès plus large à des sites, des documents et des individus devant l'aider à régler les questions soulevées dans son rapport sévère de novembre 2011. Dans ce document, elle avait présenté un catalogue d'éléments indiquant que l'Iran avait travaillé à la mise au point de la bombe atomique avant 2003 et peut-être ensuite, notamment sur la base militaire de Parchin, près de Téhéran, à laquelle l'agence demande l'accès, en vain jusqu'ici. Si les dix premières rencontres entre début 2012 et mai 2013 n'avaient pas permis de réaliser des avancées importantes, la dernière en date, le 27 septembre, avait été jugée «très constructive» par l'agence.