En inscrivant hier un but décisif face à l'Udinese, Fernando Llorente a permis à la Juve de glaner trois points et de prendre seule la tête du classement de Serie A. L'Espagnol a par là même confirmé s'être enfin adapté à l'Italie, lui qui est décisif depuis quelques matches. En début de saison, Fernando Llorente suscitait nombre d'interrogations de l'autre côté des Alpes. Son début tardif sous ses nouvelles couleurs et ses premiers pas à tatillon ont fait jaser, au point d'évoquer, après à peine deux mois de compétition, un départ de l'attaquant dès le mois de janvier. Ce temps est révolu, et pour tout dire, il semble même déjà très loin. Au lendemain d'une victoire à l'arrachée face à l'Udinese, grâce à un but de l'Espagnol dans les arrêts de jeu, les quotidiens sportifs transalpins lui accordent tous leurs Unes, et les superlatifs qui vont avec. Ceux-là même qui décrivaient un «cas» Llorente il y a quelques semaines saluent aujourd'hui l'apport d'un joueur qui, finalement, avait seulement besoin de retrouver la forme après une année difficile à l'Athletic Bilbao. «Je ne m'attendais pas à un rendement tel que celui-là. J'avais l'ambition de bien faire, mais je ne veux pas m'arrêter là. L'entraînement physique a été très important. Je n'ai jamais accordé de l'importance aux critiques, et me suis seulement concentré sur le travail. Maintenant je m'amuse sur le terrain, j'ai appris les mouvements de l'équipe, je me sens pleinement introduit dans le projet de la Juve. Et les résultats s'en ressentent», assurait-il au sortir de la rencontre face aux Frioulans. En effet, les résultats sont positifs, et Llorente apparaît bel et bien comme l'un des hommes en forme de la Vieille Dame, lui qui a claqué un but à chacune de ses trois dernières sorties en championnat, faisant preuve d'une semblable efficacité en Ligue des Champions, avec deux réalisations et une passe décisive en trois rencontres. Au vrai, depuis la fin du mois d'octobre, le buteur monte en puissance. Une ascension qui signifie en tout cas que le joueur a terminé sa période d'adaptation au football italien. «Le marquage est différent en Espagne, ici il est plus difficile d'inscrire des buts. Mais à l'entraînement, je lutte avec des Chiellini, Ogbonna et d'autres encore, c'est comme ça que je me suis habitué. D'ailleurs, je ne sais pas si le traitement que je reçois à l'entraînement n'est pas pire qu'en match...» Auprès de l'ossature de la Squadra Azzurra, meilleure défense européenne sur la saison 2011/2012, Llorente a beaucoup appris. Physiquement à 100% et bien acclimaté à son nouvel environnement, le Basque explose. Son duo avec Carlos Tévez, qui lui, a eu un impact immédiat au sein du club turinois, prend désormais tout son sens. Et promet de faire d'autant plus d'étincelles.