Depuis dimanche, l'Entente de Sétif a un nouvel entraîneur, en la personne de l'ex-sélectionneur national, Rabah Saâdane. Ce dernier, qui en principe paraphera aujourd'hui son contrat, a pris la succession de Jean-Christian Lang, soi-disant démissionnaire pour des raisons de santé. Le nouvel entraîneur va devoir améliorer la courbe des résultats des Noir et Blanc ainsi que redonner confiance à un groupe en plein doute. Une mission compliquée, surtout au sein d'un club comme Sétif. Reste à savoir si Rabah Saâdane sera en mesure de la relever. Ayant déjà occupé cette fonction durant la saison 2006-2007, Saâdane a l'avantage de connaître parfaitement la maison. Comme solution de rechange, le président du club Hacène Hamar ne pouvait pas mieux espérer. Ce dernier espère ardemment qu'il y ait un «choc psychologique» pour relancer définitivement la machine sétifienne. D'autant plus que durant la saison 2006-2007, et après avoir été intronisé dans des conditions similaires, Rabah Saâdane a réussi à remporté avec l'ESS le championnat d'Algérie et le trophée de la Ligue des champions arabes. Malgré cela, dans la cité sétifienne il subsiste un scepticisme par rapport à ce recours. Chez les supporters, on n'est pas vraiment convaincu que Saâdane pourra parvenir à remettre l'ESS sur les bons rails. Les supporters n'ont pas oublié la prestation de l'équipe nationale, menée par Rabah Saâdane, lors de la dernière Coupe du monde en Afrique du Sud. Pour d'autres, ce choix va permettre à l'Entente de Sétif de reprendre ses marques et d'entamer une nouvelle page, d'autant plus que le club a l'habitude de vivre de telles situations. Ainsi, malgré les nombreuses instabilités, que ce soit au niveau de la direction du club, ou des entraîneurs ou celle des joueurs, l'Entente a su toujours tirer profit de ces situations et réussi à glaner une multitude de titres. Au cours des deux dernières saisons, quatre entraîneurs se sont succédé à la tête du club, Castellan, Geiger, Velud et Lang, une situation qui n'a pas empêché les Noir et Blanc de remporter deux fois d'affilée le championnat et une coupe d'Algérie. «Les hommes passent mais le club reste éternel». En bon vieux soldat, Kheïreddine Madoui, l'entraîneur adjoint de l'ESS, résume la situation de l'équipe. Un avis qui prend tout son sens malgré les difficultés de ce début de saison. Car si le club se retrouve avec un staff remanié, il garde l'ossature d'un club de haut standing sur la scène nationale. «Disons que malgré un début de saison moyen, l'ESS peut compter sur un groupe très solidaire, qui se connaît bien. Les joueurs ne se croisent pas qu'au stade. Ils échangent beaucoup entre eux et c'est ce qui me fait dire qu'on va rebondir», dira K. Madoui.