Nouveau chambardement au sommet de la Ligue 1. A l'issue de la 14e journée, l'USMA contrôle toujours le podium suite à sa victoire pénible mais précieuse à Bologhine face à la JSMB. Désormais, les Rouge et Noir, qui ont redécouvert l'artilleur Ziaya mais ont perdu leur virtuose Ferhat, disposent de deux longueurs d'avance sur l'ESS qui est allée renouer avec le succès en terre harrachie et de quatre sur la JSK accrochée dans la lointaine Béchar par la JSS. Dans ce méli-mélo, l'autre bénéficiaire de la journée n'est autre que le MCA vainqueur à Constantine face à un CSC toujours pas remis des frasques Soussou-Garzitto. L'issue de ce match a provoqué l'irruption du volcan de Cirta : les Sanafir, galerie sacrée pour sa sportivité l'exercice dernier, qui se sont pris à tout ce qui semblait représenté, à leurs yeux, la médiocrité... Pour autant, s'en prendre aux biens d'autrui, privés et publics, ne doit pas passer sous silence, encore moins sans châtiment. Des images semblables ont failli se produire à El-Harrach où, cette fois, ce sont les joueurs, membres du staff et des dirigeants du club harrachi, qui s'en sont pris violemment aux officiels du match. Il faut dire que de tels agissements nocifs sont l'aboutissement logique d'une faillite du «système». La LFP qui avait autorisé par le passé le déroulement de rencontres de la L1 sur le terrain de Mohammadia se met à réfléchir à fermer cette enceinte devenue, à son goût, non homologable. Ce sont ces atermoiements qui ont conforté les agitateurs dans leur démarche de se faire justice à tout-va. Le professionnalisme à l'algérienne, qui ne fait pas recette, ne doit pas servir à l'embrasement d'un milieu où la triche est légalisée. Sur le terrain, erreurs arbitrales mises à part, les joueurs ne s'occupent plus de faire uniquement leur devoir de plaire à l'assistance. Certains acclament l'arbitre, d'autres l'insultent en plus de contester ses décisions. A ce rythme, le championnat de Ligue 1, qui doit boucler sa première phase le 28 décembre, est appelé à vivre une deuxième moitié de la saison en «état de guerre». Et pour cause ! Entre le leader usmiste et les deux équipes qui ferment la marche, la JSMB et le CRBAF, le fossé n'est pas grand (18 points). C'est dire que la quête de survie implique tout le plateau. La prochaine étape nous réserve déjà un avant-goût de ce que sera la suite de ce challenge à deux sous. Plusieurs affiches dont ESS-USMA meubleront la lutte des chefs alors que d'autres à l'instar de JSMB-CRB concernent des équipes assurées de vivre une fin de saison sous les nerfs.