Les communes de Aïn Fakroun et El Amiria, situées à l'ouest du chef-lieu de wilaya, ont connu en cette fin de semaine des moments horribles suite aux affrontements entre des tribus utilisant des armes à feu. Dans ces batailles rangées entre des citoyens d'une même localité, le résultat provisoire s'est soldé par le décès d'un jeune et plus d'une vingtaine de blessés. Sur le plan matériel, plusieurs véhicules dans les deux camps ont été saccagés. Ces perturbations, souvent meurtrières, sont causées principalement par des différends autour du foncier. Les dernières échauffourées en date, se sont déroulées au douar Aïn Bordj dans la commune d'El Amiria daïra de Sigus, où de violents affrontements ont été déclenchés entre des membres d'une même famille, se servant d'armes à feu et blessant du coup, plus de quinze personnes. Les mêmes sources nous font savoir que les causes de ces dépassements remontent aux tout derniers jours, lorsqu'un quinquagénaire de ce douar a entrepris des travaux dans une parcelle de terrain d'une façon illégale. Dénoncé par ses voisins, ce dernier a reçu plusieurs mises en demeure des autorités pour suspendre les travaux. Malheureusement le quinquagénaire, faisant la sourde oreille, a continué les travaux de construction entamés, ce qui a contraint les services techniques de la mairie à intervenir, pour démolir le mur construit par ce dernier juste en face de l'antenne administrative. Cette action des services de l'APC a mis en colère la famille du quinquagénaire qui a réagi violemment en saccageant un véhicule particulier, appartenant à l'un des plaignants. Les mêmes personnes, armées de gourdins, de barres de fer et de sabres se sont dirigés tout droit vers le lieu du conflit. Là, les deux tribus ont usé de tous les moyens pour rendre la scène plus sanglante, même des coups de feu ont été entendus. Heureusement, des notables de la région, assistés par des éléments de la brigade de la gendarmerie d'El Amiria ont pu circonscrire le danger et instaurer le calme, à des heures très avancées de la nuit. Selon les mêmes sources, le bilan provisoire de ces échauffourées sanglantes enregistre plus d'une quinzaine de blessés, dont deux jugés sérieux et qui ont été transférés vers l'EPH d'Oum-El-Bouaghi, trois vers Aïn Fakroun et trois autres vers le CHU de Constantine. Les éléments de la Gendarmerie nationale ont, de leur côté, opéré des arrestations qui ont touché 6 personnes, qui auraient été à l'origine des incitations à la bagarre. L'autre bataille rangée s'est déroulée à Aïn Fakroun, plus exactement au quartier Essatha, entre deux familles d'une même tribu ; cette deuxième bataille, qui a coïncidé avec celle d'El Amiria a pour origine un malentendu entre deux jeunes, âgés respectivement de 19 et 20 ans qui sont arrivés aux mains, puis, le premier asséna un coup à son antagoniste à l'aide d'une barre de fer, lui causant plusieurs ouvertures à la tête ; transportée à l'hôpital de la ville, la victime s'en est sortie avec plusieurs points de suture. Les choses ne s'arrêtèrent pas là, puisqu'au sortir de l'hôpital, le jeune blessé a été rejoint par des proches, à qui se sont dirigés droit vers le domicile de l'agresseur D. A. pour réparation du préjudice. Sur les lieux, les membres de la victime ont même essayé d'investir le domicile de l'agresseur, seulement les occupants sentant le danger, ont usé d'armes à feu de calibre 16 pour dissuader les assaillants. Une troisième détonation est tirée d'un fusil, atteignant mortellement le jeune blessé qui s'effondra raide devant le domicile en question. Suite à cet accident, les choses ont empiré et allaient tourner au vinaigre si ce n'était l'intervention des forces de sécurité qui ont évité d'autres dérapages. De leur côté, les services de sécurité ont arrêté 6 personnes impliquées dans ces échauffourées, notamment un jeune et son père, suspecté d'avoir usé de l'arme à feu à l'origine du décès de la victime.