Le tirage au sort des qualifications à l'Euro-2016, le premier de l'histoire à 24 équipes, a été très favorable à l'Espagne, double tenante du titre, un peu moins aux Pays-Bas et au Portugal qui a notamment hérité, même pour du beurre, de la France pays-hôte. Chose également inédite, la nation organisatrice prendra donc part à cette campagne éliminatoire (septembre 2014-octobre 2015), mais les résultats impliquant la France, puisqu'il s'agit d'elle, ne seront pas comptabilisés dans le groupe I, où figurent la Seleçao de Cristiano Ronaldo, mais également la Serbie et le Danemark, deux habituels outsiders sur la scène internationale, ainsi que l'Arménie et l'Albanie. Si le hasard a décidé du sort, le Portugal avait de fortes chances d'hériter de la France, double championne d'Europe (1984 et 2000), car celle-ci était assurée de ne pas tomber dans le même groupe que l'Espagne, l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas et l'Angleterre, pour des raisons liées aux droits TV, désormais centralisés par l'UEFA. Le tirage au sort effectué hier à Nice a aussi réservé dans le groupe A des adversaires à prendre au sérieux pour les Pays-Bas, avec la République tchèque, la Turquie, la Lettonie, l'Islande (barragiste de la zone Europe pour le Mondial-2014) et le Kazakhstan. Hormis ces deux groupes, les autres semblent préfigurer des promenades de santé pour les grands d'Europe, en premier lieu l'Espagne, championne d'Europe en 2008 et 2012, et qui appréhendera de façon très tranquille ses matchs contre l'Ukraine, la Slovaquie, le Belarus, la Macédoine et le Luxembourg dans le groupe C. Grand écart, Allemagne-Gibraltar La Roja, qui défendra son titre mondial au Brésil cet été, a donc le sourire. Aucun de ses futurs adversaires ne s'est qualifié pour le prochain Mondial brésilien, et aucun ne semble en mesure de lui contester la première place. Mais comme l'UEFA a décidé d'offrir un billet direct aux deux premiers de chaque groupe et au meilleur troisième (les huit autres 3e s'affronteront en barrages), l'espoir demeure pour les modestes équipes en lice de se qualifier pour le troisième Euro français de l'histoire (10 juin-10 juillet 2016). Parmi les autres nations favorites, l'Italie, finaliste du dernier Euro, sera dans un groupe H homogène aux côtés de la Croatie, de la Norvège, de la Bulgarie, de l'Azerbaïdjan et de Malte. L'Allemagne, triple vainqueur de l'épreuve, sera quant à elle opposée dans le groupe D à l'Eire, la Pologne, l'Ecosse, la Géorgie et surtout Gibraltar nouveau venu dans cette épreuve. L'opposition promet un historique grand écart. L'Angleterre et la Suisse partiront favoris du groupe E, loin devant la Slovénie, l'Estonie, la Lituanie et Saint-Marin. La Russie de Fabio Capello devra se mesurer dans le groupe G à la Suède d'un Zlatan Ibrahimovic, pour qui l'Euro-2016 sera peut-être la dernière opportunité de briller avec son pays. L'Autriche, le Monténégro, la Moldavie et le Liechtenstein ne devraient pas les inquiéter. Dans le groupe B, la Bosnie et la Belgique seront les épouvantails, mais devront surveiller le pays de Galles de Gareth Bale. Israël, Chypre et Andorre, sont en revanche moins à craindre. La Grèce enfin, titrée en 2004, devra se mesurer dans le groupe F à la Hongrie, la Roumanie, la Finlande, l'Irlande du Nord et les îles Féroé. ITALIE Pirlo, clap de fin après le Mondial 2014 ? Si son aventure avec la Juventus Turin devrait se prolonger sous peu, Andrea Pirlo pourrait en revanche mettre un terme à sa carrière internationale après le Mondial 2014. Le milieu de terrain italien, qui fêtera ses 35 ans le 19 mai prochain, estime qu'il est désormais temps de laisser sa place aux jeunes. «Je vais avoir trente-cinq ans, c'est donc logique de laisser la chance à d'autres joueurs, a-t-il confié au quotidien transalpin La Stampa. Aussitôt que je réaliserai que je ne peux plus faire certaines choses, je serai le premier à me retirer. Je ne veux simplement pas être un fardeau pour l'équipe». L'ancien joueur du Milan AC, qui avait effectué ses débuts avec la Nazionale en septembre 2002, compte 107 sélections pour 13 buts inscrits. Compositions des groupes Groupe A : Pays-Bas, République tchèque, Turquie, Lettonie, Islande, Kazakhstan. Groupe B : Bosnie-Herzégovine, Belgique, Israël, Pays de Galles, Chypre, Andorre. Groupe C : Espagne, Ukraine, Slovaquie, Belarus, Macédoine, Luxembourg. Groupe D : Allemagne, Eire, Pologne, Ecosse, Géorgie, Gibraltar. Groupe E : Angleterre, Suisse, Slovénie, Estonie, Lituanie, Saint-Marin. Groupe F : Grèce, Hongrie, Roumanie, Finlande, Irlande du Nord, îles Féroé. Groupe G : Russie, Suède, Autriche, Monténégro, Moldavie, Liechtenstein. Groupe H : Italie, Croatie, Norvège, Bulgarie, Azerbaïdjan, Malte. Groupe I : Portugal, Danemark, Serbie, Arménie, Albanie, France. NB : Pour la première fois, le pays-hôte (la France) est placé dans un groupe qualificatif en tant que participant, en l'occurrence dans le groupe I, mais ses rencontres seront amicales et ne seront pas comptabilisées.