L'entreprise Sonelgaz lancera prochainement un emprunt obligataire, pour un montant de l'ordre de 20 milliards de dinars, aupr�s des investisseurs institutionnels (�tablissements bancaires et financiers et caisses de S�curit� sociale notamment). Une op�ration que le pr�sident de la Commission d'organisation et de surveillance des op�rations de bourse (COSOB), M. Ali Sadmi, a qualifi�e de �bonne initiative�, hier sur les ondes de la Cha�ne I de la Radio nationale dans l'�mission El Mountada. De m�me, l'emprunt obligataire, �mis par Air Alg�rie aupr�s du grand public jusqu'au 9 d�cembre prochain, dans le cadre d'un appel public � l'�pargne et qui sera suivi par l'�mission d'un autre emprunt aupr�s des investisseurs institutionnels jusqu'� la fin d�cembre, se poursuit, selon M. Sadmi, dans �de bonnes conditions�. En effet, Air Alg�rie, en qu�te de 25 milliards de dinars, a lanc� un premier emprunt grand public de 10 milliards de dinars, � un taux moyen annuel de 4,75% et rembours�s au terme de six ans. En fait, ces �missions d'emprunts obligataires par des entreprises pour le financement de leurs investissements et activit�s s'inscrivent dans une optique de redynamisation de la Bourse d'Alger et une redynamisation qui rel�ve, selon le pr�sident de cette instance de r�gulation et de surveillance et de discipline qu'est la COSOB, de �la responsabilit� de tous�. Une relance qui d�pend aussi d'un plus grand nombre de titres cot�s en bourse, � travers la privatisation par voie de Bourse des entreprises publiques (EPE). Cela m�me si le pr�sident de la COSOB, a pr�cis� que toutes les EPE, 927 unit�s �tant propos�es � la privatisation, ne sont pas concern�es par la Bourse mais seulement celles �les plus fortes et de premier rang�. A ce propos, le Conseil des participations de l'Etat (CPE) a autoris� ce mode de privatisation pour onze EPE (les ports de Skikda, Arzew et B�ja�a, les Centres techniques de contr�le (CTC) Centre et Est et leurs laboratoires, l'H�tel El Djaza�r, la cimenterie de A�n- Kebira, et l'Entreprise nationale des gaz Industriels) dont, selon le pr�sident de la COSOB, satisfait de cette �nouvelle impulsion donn�e �, quatre se pr�parent activement pour d�but 2005 et vont b�n�ficier de l'appui de la COSOB et d'une prise en charge partielle par la Bourse d'Alger, �pour r�ussir leur introduction en Bourse�. Cela �tant, M. Sadmi a relev� l'exigence que les entreprises cotables soient des soci�t�s par actions (S.P.A.) et non � caract�re familial comme le sont nombre d'entreprises priv�es. Tout comme il a estim� que le seuil d'ouverture du capital social, pour les titres d'entreprises, qui avait �t� fix� par les pouvoirs publics, � titre de pr�caution, � 20% et qui constitue un facteur de blocage, soit r�am�nag� et revu � la hausse pour les prochaines op�rations. Cela dans le but notamment d'am�liorer la situation, les b�n�fices et une meilleure distribution des dividendes pour les souscripteurs et une meilleure attractivit� pour les investisseurs. En outre, la possibilit� de participation � cette privatisation est ouverte aussi pour les investisseurs �trangers qui peuvent acqu�rir des titres ou des obligations, lors des transactions en Bourse, et transf�rer leurs b�n�fices � l'ext�rieur. N�anmoins, l'h�te de la Cha�ne I a estim�, se voulant r�aliste, qu'il n'y aura pas un large empressement pour ce mode tant que les m�canismes boursiers en Alg�rie ne seront pas modernis�s et ne r�pondront pas tous aux normes internationales en la mati�re et que les �l�ments d'attraction ne soient pas r�unis. A ce sujet, il a insist� sur la n�cessit� d'introduire la cotation �lectronique d�s 2005. Cela m�me si, selon M. Sadmi, le d�positaire central des titres est sur le point d'�tre op�rationnel et que la d�mat�rialisation des titres soit en vue, pour permettre un traitement acc�l�r� et la s�curisation des transactions boursi�res. De m�me, il a indiqu� que cinq banques publiques dont �la Bourse est devenue la propri�t� ont �t� autoris�es depuis quelques semaines � exercer les m�tiers de teneurs de comptes et d'interm�diaires en Bourse (IOB). Cela dans le but de pallier ainsi le probl�me de manque en qualification et en capitaux et en �art du d�marchage aupr�s des entreprises� qui caract�risaient ces soci�t�s de courtage et le point faible de l'exp�rience alg�rienne. Des mesures � m�me de redynamiser une bourse qui, en fait, selon M. Sadmi, �n'existe pas dans le sens propre, en termes d'un volume important des transactions sur des titres et obligations et d'un fonctionnement du march� selon la loi de l'offre et de la demande cons�quente en produits boursiers�. Dans ce sens, il avait constat� que le nombre de titres cot�s actuellement (ceux de l'h�tel El-Aurassi, Eriad- S�tif et Saidal) est �insignifiant�, la Bourse d'Alger �tant, selon lui, �un march� �troit�. Tout en insistant sur la n�cessit� pour les entreprises cot�es d'avoir une bonne politique de communication et de distribution des dividendes pour les investisseurs, il a d�plor� en fait le d�ficit, en ce domaine, des entreprises et qui, alli� � un manque de culture financi�re des investisseurs, p�nalisent les titres cot�s qui enregistrent une baisse brutale de leurs cours. Ch�rif Bennaceur A propos de la chute du cours du titre Sa�dal Cela, en citant � cet �gard le cas de l'action Saidal introduite � 800 DA et dont la derni�re cotation est de 345 DA, alors que 15% du capital de cette entreprise a �t� repris r�cemment par un fond kowe�tien pour un co�t de 805 DA l'action. Sur ce point, le pr�sident de la COSOB a expliqu� la chute importante de la valeur de ce titre et un afflux moindre des investisseurs par le retrait de Saidal du march� qui assurait la stabilit� de son cours et ce, bien que l'entreprise jouisse d'un bonne sant� financi�re et d'une position de quasi-monopole dans la fili�re pharmaceutique. En fait, Saidal rachetait son propre titre dans le cadre d'un contrat de liquidit�, aupr�s des interm�diaires en Bourse et subventionnait de la sorte son titre, lui assurant par l� un certain niveau de hausse.