A trop vouloir le changement, on verse vers la continuit�. Le style est atypique, il est tout simplement alg�rien. Et comme dirait notre "Derradji national", "c'est la faute � la presse"... Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) - Au lendemain d'Ath�nes, l'Alg�rie sportive, et l'Alg�rie tout court, se rendant compte de l'ampleur des d�g�ts en terre des Jeux, anciens et modernes, avait cri� au scandale, appelant � la radicalisation du changement, ou tout simplement au changement. Les pouvoirs publics, harcel�s mais eux aussi pein�s par les �checs � r�p�tition de nos sportifs, vont d�cr�ter l'�tat d'urgence en s'employant � r�clamer des t�tes, et pas des moindres. Sa seigneurie, le roi football sera le premier � se faire pointer du doigt. Puis viendront les plus importantes f�d�rations sportives qui, jadis, offraient, seules, des m�dailles et mati�re � honneur � tout le pays. Le pr�sident de la R�publique, � travers ses messages faciles � d�coder, tenait � rendre hommage � "cette jeunesse qui gagne". L'effort public se d�cupla et le Tr�sor tout aussi public se montra une fois de plus g�n�reux. Le mouvement sportif national ne pouvait aspirer meilleure conjoncture politique pour s'attirer les milliards. Pourtant, au pied de l'acropole, les vœux pieux et les pronostics fondaient comme neige au soleil. L'Alg�rie d�couvrait les foss�s qui s�paraient son �lite sportive de celle des grandes nations, mais �galement des nations naissantes en la mati�re. Que faire alors pour rectifier le tir, � d�faut de punir les coupables ? Renouveler les effectifs rel�ve des travaux d'Hercule tant le "lot" est quantitativement imposant. D�s lors, c'est la chasse aux instances. Rendezvous �tait alors pris pour l'apr�s JSA (Jeux sportifs arabes, pour les intimes). Mais, malgr� les "assurances" du nouveau ministre qui pondra une note m�thodologique et instituera une commission minist�rielle charg�e du suivi de l'op�ration de renouvellement, au bout de quelques semaines de cogitation et, parfois de "palabres m�diatiques", les changements tant attendus n'ont pas eu lieu. La FAF de Hadj Raouraoua s'est born�e � faire valoir ses droits internationaux de navigation � vue, au m�me titre que le COA de Berraf, tandis que la meute de pr�sidents de f�d�rations dites olympiques (ou l'on pique, plut�t), gardaient espoir de voir leur propre assembl�e renvoyer l'ascenseur-sauvette. Parce qu'une AG ne peut se discr�diter � travers un vote sanction contre un poulain pl�biscit� il y a quatre ans, voire plus si affinit�s. Les Belhadj, Meskouri, Bouabdallah, Meridja, Berraf (celui cumulant basket et COA), pour ne citer que ceux-l�, ont �chapp� � la purge promise. En attendant les autres. Seule la FAHB de Dahmane Rahmouni a accroch� l'hame�on en fromage fondu, tendu par les structures de Ziari. Une histoire � dormir debout pour une discipline qui aura manqu� sa double extension. L'Assembl�e g�n�rale ordinaire de la F�d�ration de handball a �t� invalid�e par la commission du minist�re de tutelle pour non-respect de la r�glementation en vigueur. Les organisateurs n'ont pas envoy� les convocations avec accus� de r�ception � tous les membres de l'AG, 15 jours avant sa tenue. Cette proc�dure a priv� plusieurs membres du droit de participer � cette r�union importante de l'instance de handball devant notamment d�signer la commission pr�paratoire de l'AG �lective. Cette anomalie est la seconde de cette F�d�ration apr�s le scandale de l'assembl�e �lective d'il y a quatre ans, entach�e d'irr�gularit�s et dont les auteurs ont �t� radi�s du mouvement sportif national. C'est la version officielle communiqu�e par la commission de tutelle. Celle-l� m�me qui a tol�r� le m�me man�ge qui a entour� l'AG �lective de la F�d�ration de Tennis, ou encore celle du Cyclisme, o� des intrus (appelons-les ainsi, dans la mesure ou la note m�thodologique interdit aux "graci�s" du MSN d'�tre �lecteurs et �ligibles) ont vot� la continuit�. Que peut-on, par ailleurs, �crire sur le Badminton, une association sans agr�ment qui a tenu une seule AG (constitutive et �lective) en contradiction des lois en vigueur ou encore de ce membre d'une AG, d�put� de son �tat, et ancien pr�sident de la FAH qui s'est retrouv� parmi les d�sign�s du MJS alors que son bilan de mandat a �t� rejet� par l'assembl�e g�n�rale ? La gabegie, la culture de l'oubli et la tol�rance "z�ro" seraient-ils devenus les nouveaux sports nationaux par excellence ? Sans se triturer les m�ninges pour appr�cier les r�ponses et les droits de r�ponses, il est formellement admis qu'on ne peut faire d'un mulet un cheval de course. Alors ? C'est la faute � la presse !