Au bout d'un long et harassant parcours du combattant les ayant menés aux quatre coins du pays pour prêcher la «bonne» parole, les six candidats à la présidentielle du 17 avril ont juste trois jours avant le jour J, l'heure de vérité. Des derniers jours qui apparaîtront, certainement, longs pour les candidats qui nourrissent le fol espoir de créer la surprise au moment où le plus profane des citoyens en la chose politique est convaincu de la fermeture du jeu de cette échéance. Aussi bien chez le Président-candidat que chez Benflis, Hanoune, Belaïd, Touati et Rebaïne, l'heure est à l'analyse d'une campagne électorale qui aura été singulière en tout point de vue et durant laquelle l'accessoire aura disputé la place à l'essentiel. Avec, cependant, le cap mis sur les ultimes préparatifs liés, notamment, à l'encadrement du scrutin en termes d'observateurs. Un chapitre via lequel la «disparité» entre les six concurrents est criante avec le duo Bouteflika-Benflis qui sort du lot, eux dont les représentants seront présents dans tous les bureaux et centres de vote au moment où les autres candidats se contenteront d'une présence presque symbolique. M. Kebci L'heure à «l'analyse» chez le Président-candidat A la direction de campagne du Président-candidat, l'heure est loin d'être au repos puisque aussitôt la campagne électorale officiellement achevée avant-hier à minuit, l'heure était hier, aux tout premiers bilans de cette dernière. Avec, notera d'emblée le chargé de la communication au niveau de la direction de communication, notamment le cumul des chiffres des actions menées des jours durant avant leur évaluation. Mais, reconnaîtra Madjid Bekkouche, il ne s'agira pas que des actions de la direction de campagne du Président-candidat mais aussi de celles des autres candidats en lice qu'il s'agira de passer au peigne fin. Cela dit, poursuivra-t-il, le plus important est de préparer comme il se doit le jour J, le jeudi 17 avril. Notamment dans son volet encadrement que Bekkouche considérera comme l'action «primordiale». Et de faire part, dans ce sillage, d'une véritable armée de 60 520 contrôleurs déjà prête pour cette «bataille», affirmant que le Président-candidat aura au moins 55 000 contrôleurs dans les bureaux de vote, suite aux différents tirages au sort effectués au niveau des daïras du pays. Et même si la campagne électorale est officiellement terminée dimanche à minuit, il n'en demeure pas moins qu'au niveau de la direction de campagne du Président-candidat, on estime que l'œuvre de convaincre les citoyens à aller voter ce jeudi relève d'une «initiative civique» pour aller traquer dans les ultimes poches d'hésitants et d'indécis. M. K.
Cap sur la transition chez Touati A peine le compte à rebours entamé que l'équipe de campagne de Moussa Touati s'est lancée dans une course contre le temps. Ayant annoncé l'initiative d'une concertation pour «une prise de position commune pour une période de transition», le FNA s'attelle à contacter les différents partis politiques. Des contacts qui ont atteint un niveau d'avancement important, selon Abdelkader Boudjouras, directeur de campagne du candidat Moussa Touati. Plusieurs partis ont été contactés comme Ennahda, Islah, MSP, le Front du changement et de développement de Djaballah, le Parti de la liberté et de la justice de Mohamed Saïd et Jil Jadid de Djilali Sofiane. «Nous poursuivons nos contacts avec d'autres partis», dit-il. L'équipe de campagne de Touati se concentre, d'autre part, sur la «coordination et la régulation des dernières démarches avant le scrutin» ainsi que sur les différents rendez-vous médiatiques du candidat. La campagne se poursuit chez Belaïd Pour le président du Front El Moustaqbal, la campagne électorale, clôturée officiellement dimanche, se poursuit à travers différentes actions. A trois jours du jour J, l'état-major du candidat aux présidentielles, Abdelaziz Belaïd, se penche sur les moindres préparatifs à travers les wilayas. Il s'attelle sur l'installation des observateurs du candidat dans les centres et bureaux de vote. Des centres et bureaux de vote qui font, d'ailleurs, l'objet d'un recensement par l'équipe du candidat. Belaïd affirme également que ses militants continuent le travail de sensibilisation des gens à travers le «porte-à-porte» pour voter. Rym Nasri Benflis répliquera aujourd'hui Au niveau du staff de campagne du candidat Ali Benflis, l'heure est à l'analyse de la situation à 72 heures du scrutin. «Une situation cruciale», avouera un des membres de la direction de communication de la direction de campagne de l'ex-chef de gouvernement qui devra, d'ailleurs, s'exprimer aujourd'hui lors d'une conférence de presse pour, dira Ahmed Boubrik, apporter des précisions quant à nombre d'accusations lancées notamment par un quotidien et une chaîne de télévision privés. «Il répondra du tac au tac», avancera notre interlocuteur pour qui «l'entendement a été dépassé» lors de cette campagne électorale et que le décor est tout simplement planté avec un ex-chef de gouvernement qui interpelle directement l'armée pour intervenir». Cette conférence de presse sera suivie d'une autre, qu'animeront les chefs de partis qui soutiennent le candidat Benflis pour réitérer leur soutien et démentir leur désistement «distillé» par cette même chaîne de télévision. Sur un autre plan, Boubrik soutiendra que tout est fin prêt concernant l'encadrement des bureaux et centres de vote puisque toute une armée d'observateurs a été mise sur pied. Avec, précisera-t-il, «des états de vote consignés et consolidés tout au long de la journée du vote». M. K. Les derniers réglages chez Rebaïne Au niveau de la direction de campagne du président de Ahd54, l'heure est à l'aspect purement technique de la chose. Un aspect intimement lié aux toutes dernières retouches à apporter dans l'attente du jour J, soit après-demain jeudi. Pour le chargé de la communication, Ali Fawzi Rebaïne se devait de recevoir, hier lundi, les représentants de l'ONU et du NDI avant de multiplier les réunions restreintes avec ses plus proches collaborateurs. Il s'agira également, selon Benallou, de donner les ultimes orientations et autres conseils aux directeurs de campagne au niveau des wilayas et des communes. Pour ce qui est de l'encadrement par le candidat des opérations de vote, notre interlocuteur soutient que Rebaïne a été on ne peut plus clair lors de sa conférence de presse, quant à son incapacité à couvrir l'ensemble des bureaux et centres de vote. Pour lui, la transparence d'un scrutin ne se mesure pas à cet aspect si réellement il y avait la volonté d'une élection libre et transparente. Selon toujours Benallou, le candidat Rebaïne aura des représentants au niveau des centres de vote, faisant part d'un travail de collaboration avec d'autres candidats concernant la surveillance au niveau des bureaux de vote quand on sait que la loi électorale n'autorise que cinq contrôleurs dans chaque bureau de vote.