La Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH) a déposé une plainte auprès du Haut Commissariat des droits de l'Homme de l'ONU qui résume un travail d'observation à Ghardaïa depuis l'année 2008. C'est ce qu'a annoncé hier le président du bureau national de la LADDH Dabbouz Salah lors d'une conférence de presse. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) Pour le président du bureau national de la LADDH, les libertés individuelles et collectives ne sont pas respectées et la situation a empiré depuis quelques mois. Dabbouz Salah évoquant de plus en plus de restrictions, dénoncera le passage à la violence pour réprimer les contestataires. Nous aurions souhaité des élections réellement ouvertes et que tout le monde exprime librement son opinion. Ce n'est pas le cas, malheureusement, sont actuellement préparés des résultats que l'on va imposer au peuple et cela nous inquiète», a déclaré le président de la LADDH. Evoquant la situation précaire qui prévaut dans la région de Ghardaïa, Salah Dabbouz annoncera que les membres de la LADDH reviennent de la région où ils ont constaté la prévalence d'un climat tendu. «Les propriétés privées sont encore incendiées la nuit notamment. Un couvre-feu devrait être décrété pour protéger les populations en attendant un retour à la normale. Après avoir épuisé toutes les voies de recours nous avons donc déposé le 12 avril une plainte auprès du Haut Commissariat des droits de l'Homme de l'ONU qui résume un travail d'observation à Ghardaïa depuis l'année 2008. La plainte a été signée par le président d'honneur de la LADDH Ali Yahia Abdennour», a précisé l'intervenant notant que tout a été fait pour orienter l'attention sur un conflit tribal à Ghardaïa. «Nous dénonçons aussi l'utilisation de balles réelles et de tortures», a déclaré le représentant de la LADDH. Lors de la conférence de presse sera aussi mise en avant la problématique vécue par les travailleurs licenciés par Lafarge à Ogaz, dans la wilaya de Mascara. Dénonçant «le non-respect par l'employeur des droits des travailleurs notamment dix-sept d'entre eux qui ont été licenciés», le président de la LADDH a annoncé une réflexion dans le but d'organiser une série de sit-in devant la direction générale de Lafarge à Alger.