Deux mois après son accréditation à Alger, l'ambassade de la Colombie a initié des journées de la gastronomie colombienne. Cette initiative est vue comme un «outil» et une «stratégie» au service de la diplomatie. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Pour sa première activité, l'ambassade de la Colombie en Algérie a opté pour La Casbah d'Alger. Un lieu retenu pour sa «symbolique», affirme le chargé d'affaires à l'ambassade, Alfonso Soria Mendoza. C'est au Musée de la calligraphie, de la miniature et de l'enluminure à la Basse-Casbah que l'art culinaire colombien a été présenté hier par un chef colombien, suivi d'une dégustation de spécialités colombiennes. Objectif : faire la promotion de la gastronomie colombienne et montrer l'influence de la cuisine «arabe» sur l'art culinaire colombien. «L'arrivée en Colombie des immigrants méditerranéens, notamment du Maroc, d'Algérie et de la Tunisie et de ceux provenant du Liban et de la Syrie à la fin du 19e siècle, a transformé les traditions culinaires locales au cours de l'histoire. Leur cuisine est devenue ainsi une partie influente de la gastronomie des Caraïbes colombiennes», explique Alfonso Soria Mendoza. D'ailleurs, poursuit-il, des recherches ont été menées afin de «mettre en valeur les influences de la cuisine arabe sur l'art culinaire colombien». De son côté, le chercheur et professeur en patrimoine culturel, Martin Andrade, affirme que l'apport culinaire de ces immigrants a enrichi la cuisine du nord de la Colombie. «Le mélange indigènes-immigrants a permis d'avoir des plats à base d'ingrédients de la Colombie et d'autres venus d'ailleurs», dit-il. Les journées de la gastronomie colombienne comptent également des ateliers de cuisine prévus à l'International hôtel school de Kouba et à l'Ecole nationale supérieure du tourisme de l'Aurassi (Alger). «L'intérêt de ces ateliers est de montrer la richesse de la cuisine colombienne et aller vers d'éventuels partenariats», ajoute Martin Andrade.