L'émigration des Arabes vers la Colombie, notamment les Maghrébins, les Libanais et les Palestiniens, a influencé la gastronomie de la société colombienne par leurs épices et ingrédients (ail, menthe, olives, huile d'olive...) pour la préparation des plats et même la musique. «Nous avons découvert l'ail et les olives avec les Arabes», nous dira le chargé d'affaires de l'ambassade de Colombie en Algérie, Alfonso Soria Mendoza, lors d'un point de presse tenu hier à l'hôtel El-Djazaïr (ex-Saint George) à l'occasion des journées de la gastronomie colombienne du 27 au 29 du mois en cours. Les Arabes du Maghreb sont connus en Colombie, selon le chargé d'affaires, par le nom de «Tourcos» (les Turcs), «on ne connaissait pas ‘'zeytoune'' (olives) par exemple», nous dira-t-il. Auparavant, la Colombie était un pays très fermé à l'émigration sauf pour les pays musulmans et les Arabes selon le même responsable. Le chercheur et professeur en patrimoine culturel, Martin Andrade, nous a indiqué que la gastronomie arabe a carrément enrichi la cuisine de la Colombie, surtout dans la région Nord. «On peut trouver une cuisine composée d'un grand mélange de cultures d'indigènes, de Noirs et de cultures de migrants arabes arrivés au début du XXe siècle en Colombie notamment du Liban, de Syrie de Palestine et du nord de l'Afrique», nous dira-t-il.