Les cartes mémoires vous connaissez déjà, vous en avez déjà acheté pour votre caméscope, étendre la capacité de stockage de votre appareil photo, votre smartphone ou votre tablette. Le stockage n'est pas le seul critère, la performance peut s'avérer cruciale. Passage en revue des principales raisons d'acheter une carte SD haute performance. Les cinq raisons d'acheter une carte SD haute performance Le choix de la carte mémoire n'est pas aussi aisé qu'il n'y paraît. On distingue deux critères principaux : le stockage et les performances qui ont donné naissance à une nouvelle gamme de cartes. Aujourd'hui, le format de carte mémoire flash le plus couramment utilisé est le SD (pour Secure Digital), ainsi que ses variantes plus petites, le mini-SD (presque disparu aujourd'hui) et le micro SD. Pour chacun de ces trois formats, il existe des déclinaisons selon les capacités : SD (128 Mo à 2 Go), SDHC (2 Go à 32 Go) et SDXC (32 Go à 2 To). Attention, les formats sont compatibles dans un sens, mais pas dans l'autre : une carte SD fonctionne sur un lecteur SDHC, pas le contraire. Une histoire de symboles Les cartes mémoire se distinguent également par leurs performances, c'est-à-dire le taux en lecture et en écriture minimum garanti. Pour les différencier, plusieurs moyens sont offerts grâce à la signalétique qui y est inscrite. La plus courante est un chiffre pair entouré d'un C. Il s'agit des «classes». Il en existe quatre : 2, 4, 6 et 10. Plus le chiffre est grand, meilleures sont les performances. La signification est simple : classe 2 pour un taux d'écriture de 2 Mo/s, classe 4 pour 4 Mo/s, etc. Récemment, deux autres classes sont apparues, elles sont appelées UHS. Il s'agit des classes U1 et U3. La première est équivalente à la classe 10, tandis que la seconde offre des taux de 30 Mo/s. Notez que les indications sont un minimum garantie. Elles n'expriment pas les performances en situation réelle. Une autre signalétique, plus proche des performances réelles, s'affiche sur les cartes récentes. Il s'agit d'un chiffre romain «I» ou «II» qui correspond à la version de l'interface. «I» correspond au bus UHS-I qui propose jusqu'à 50 Mo/s en écriture et 104 Mo/s en lecture. «II» répond au bus UHS-II qui offre des performances trois fois meilleures. Si aucun chiffre n'est présent, la carte repose sur bus antérieur aux performances maximales de 25 Mo/s. Cartes-mémoires-performances Le prix d'une carte mémoire varie de quelques euros à plus d'une centaine d'euros. Le prix augmente non seulement en fonction de la capacité, mais également en fonction de la classe. Prenons un exemple : une carte microSDHC Sandisk de 32 Go coûte 17 euros en classe 2,20 euros en classe 4,25 euros en classe 6 et une quarantaine d'euros pour la classe 10. Toutes les cartes reposent sur la technologie de la mémoire flash. Si ce format est moins sensible aux chocs qu'un disque dur mécanique classique, elle reste sensible à la température, à l'humidité et aux champs magnétiques. Le nombre de cycles d'écriture et effacement est limité et certaines cartes ne gèrent pas bien l'usure. Ce qui expose vos contenus au risque d'un effacement. Il ne faut donc pas oublier qu'une carte mémoire est un espace de stockage temporaire. Cependant, ce sont des risques minimes qui ne doivent pas vous empêcher d'investir dans une carte de haute performance si vos usages exigent ce type de support. Voici cinq raisons qui devraient suffire à vous convaincre : I - Poids des photos Si vous avez investi dans un reflex numérique, vous avez peut-être fait le choix de configurer votre appareil photo pour sauvegarder vos photos au format RAW. Chaque cliché pèse une vingtaine de Mo environ. Le fonctionnement d'un appareil photo est particulier : quand le capteur s'enclenche, il capture en très peu de temps la lumière, analyse les informations et les transferts directement à la carte mémoire. Ce processus est extrêmement exigeant pour la carte. Si elle n'écrit pas suffisamment vite les informations envoyées par le processeur d'image, certaines informations risquent de manquer. Ce qui va corrompre la photo et la rendre inutilisable. II - Cadence du mode rafale Toujours dans le domaine de la photo numérique, vous devez donc disposer d'un mode rafale. Même si chaque photo est enregistrée au format JPG, le mode de fonctionnement d'un appareil photo reste le même : le processeur d'images envoie toutes les images sur la carte. Le débit doit donc être soutenu et suffisant pour chaque photo. III - Nouveaux formats vidéo, nouveaux besoins En vidéo, une carte haute performance est tout aussi importante. Si la tâche est moins exigeante qu'en photo, elle devient de plus en plus difficile à mesure que la définition de l'image et le frame rate prennent de l'importance. Le débit d'information d'une vidéo en Full HD est compris entre 10 Mo/s et 40 Mo/s en fonction de la qualité d'image, le contenu et le taux de rafraîchissement. En 4K / Ultra HD, les débits sont doublés, voire quadruplés. Pour ces définitions en vidéo, une carte UHS est hautement recommandée. Le risque est ici aussi de perdre des séquences entières. Si une partie du fichier est corrompu, tout le film est inutilisable. IV - Accéder et travailler ses images plus rapidement Une fois la vidéo réalisée, vous voudrez peut-être la modifier ou la couper directement sur votre smartphone ou votre APN. Ici encore, les débits en lecture et en écriture sont importants, d'abord pour une question de temps, chaque opération monopolisant des ressources, ensuite pour une question d'autonomie. V - Qui peut le plus, peut le moins Le visionnage d'une vidéo en Full HD et en 4K est généralement plus facile pour une carte mémoire, car les débits en lecture sont toujours plus élevés que ceux en écriture (le rapport est de 1 à 2 environ). N'oubliez cependant pas que les débits pour regarder une vidéo en Full HD peuvent atteindre plusieurs dizaines de Mo/s. Si la carte est trop lente, vous subirez des saccades à l'écran qui rendront le visionnage pénible.