Par Kader Bakou Nous sommes en 2046. L'Algérie est qualifiée pour la Coupe du monde en Australie. Le dernier but de l'équipe nationale dans cette compétition date du Mondial russe de 2018. Des quinquagénaires racontent aux jeunes, incrédules, les exploits, de Feghouli, Slimani, Djabou, Brahimi, M'bolhi et les autres au Mondial brésilien de 2014. Ces jeunes ont du mal à croire que notre équipe nationale avait battu la Corée du Sud par 4 buts à 2, tenu en échec la Russie (1 à 1) et contraint l'Allemagne à jouer les prolongations aux huitièmes de finale. Ces jeunes ont aussi du mal à croire qu'une courte défaite (2 à 1) face à la Belgique avait été considérée comme une «contre-performance» en 2014. La télévision repasse les images de la Coupe du monde de 2014. Les jeunes Algériens sont subjugués par la classe et la mæstria de cette génération surdouée de footballeurs algériens et par la qualité du jeu «à l'algérienne». Le Mondial espagnol de 1982 aurait dû être une étape décisive et un tremplin dans la formation d'une équipe nationale de football de niveau mondial. Mais à cause, notamment, de l'improvisation et de l'absence d'une continuité dans le travail, cet élan avait été brisé et nous sommes retombés, quelques années plus tard, à un niveau où le moyen le dispute le plus souvent au médiocre. Nous avons attendu 32 ans avant de revenir au niveau de cette équipe de 1982 qui avait battu l'Allemagne et le Chili et séduit les puristes par son jeu à l'algérienne. Espérons que la «flamme» de 2014 soit maintenue et que nous n'allons pas attendre 32 ans pour revenir au niveau de l'équipe nationale de football de 1982 ! K. B.