La prochaine soirée des «Andaloussiate El Djazaïr» est prévue jeudi prochain au Carrefour des artistes au quartier La Pêcherie, à proximité du port d'Alger. Elle sera animée par la troupe de l'association El-Amraouia de Tizi-Ouzou, créée en 2007. Les douces sérénades andalouses berceront les mélomanes jusqu'à la fin du mois de ce clément mois de septembre. La prochaine soirée des «Andaloussiate El Djazaïr» est prévue jeudi prochain au Carrefour des artistes au quartier La Pêcherie, à proximité du port d'Alger. Elle sera animée par la troupe de l'association El-Amraouia de Tizi-Ouzou, créée en 2007 et qui porte le nom d'une tribu qui habitait jadis dans la région de Tizi-Ouzou. La soirée d'ouverture, par contre, avait été animée par l'Association les beaux-arts d'Alger. La troupe de l'association de musique andalouse Nedjma de Blida a animé samedi dans la soirée un concert à l'esplanade Tahtaha d'Alger, dans une immersion onirique qui a permis de revisiter une partie du patrimoine culturel andalou, rendu dans les techniques et sonorités particulières à l'école Sanaâ, version «blidéenne». Sous la direction de Mahfoud Sameti, onze instrumentistes dont une femme, Amrani El Alia, ont présenté au public une nouba sika en mi-majeur, déployée dans un mélange savoureux de sonorités, créant des atmosphères chaleureuses mises en avant par la technique et la justesse de Hamidi Abderrahmane au nay (flûte traditionnelle). Dotée d'une voix suave à la tessiture large, Amrani El Alia, jouant à la mandoline, a embarqué l'assistance dans un voyage où le rêve s'est mêlé à la nostalgie, dans une interprétation brillante de maîtrise et de technique. La jeune chanteuse, dans sa belle tenue traditionnelle, a interprété successivement, un m'seddar, un b'taïhi, un insiraf et un khlass. Les morceaux Ya Ness Ma Taâdirouni, Ya Sahib El Wedjh El Djamil, Hibbi Ladhi Rani Aâchaqou, Kebbeltou Yaddah et Ya Men Dara Me Naâchaqou, ont constitué la suite choisie pour la soirée, rendue par une orchestration dense, au ton relevé des instruments traditionnels, auxquels se sont ajoutées les sonorités percutantes du banjo. Parmi les musiciens, Alem Abdellah à la guitare, a brillé par un jeu d'accompagnement intelligent, habillant les mélodies chantées d'une harmonisation en accords, appuyée par des points de basse, qui a mis en exergue toute la richesse mélodique et rythmique du patrimoine andalou. Fondée en 1963 par un groupe d'artistes de Blida, l'association Nedjma de musique andalouse, œuvre pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine andalou algérien. Elle a participé à plusieurs festivals culturels internationaux, notamment ceux d'Egypte en 1995, de Turquie en 1999, de Babel (Irak) et de Tan-Tan au Maroc, en 2012. Ouvertes le 11 septembre, les 11es Andaloussiate El-Djazaïr, placées cette année sous le thème «Nouba fi tahtaha», se poursuivent jusqu'au 27 septembre .