Encore une fois, les travaux de la pénétrante de Bejaïa sont à l'arrêt au niveau du territoire de la commune d'Ahnif, à 40 kilomètres à l'est de Bouira. D'après l'un des propriétaires terriens qui devait être indemnisé au niveau de ce tronçon, long de 14 kilomètres et situé sur le territoire de la wilaya de Bouira, et touchant deux communes, Ahnif et Ath-Mansour avec des dizaines de propriétaires terriens à exproprier ; lors de la dernière visite du ministre des Travaux publics dans la wilaya de Bouira et Béjaïa le 13 septembre dernier, et après avoir écouté les doléances des expropriés qui étaient contre les tarifs d'indemnisation que les responsables chargés du dossier leur avaient proposé et qui ne dépassaient pas les 300 dinars le mètre carré, le ministre s'était engagé pour appliquer les tarifs de Béjaïa. Sur les lieux, et sachant qu'à Béjaïa, les propriétaires terriens étaient pour la plupart indemnisés sur un tarif référentiel allant entre 2 500 et 3 000 dinars, les expropriés d'Ahnif et Ath-Mansour, avaient accepté la proposition et ont promis de libérer le chantier dès le lendemain pour permettre à l'entreprise réalisatrice d'entamer ses travaux en attendant les indemnisations. Or, la semaine dernière, quelle ne fut la surprise des expropriés de ces deux communes quand ils reçurent des correspondances dans lesquelles il leur est proposé des tarifs de 600 dinars le mètre carré pour leurs terres, en arguant que les terrains au niveau de ces deux communes sont d'une faible valeur agricole. Aussi, juste après avoir reçu ces correspondances, les propriétaires terriens ont décidé de revenir à la protestation avec dans un premier temps, la fermeture du chantier et l'évacuation des engins existants sur site. Hier, et après trois jours, aucun responsable de la wilaya de Bouira, ne s'est déplacé sur les lieux et en attendant, les travaux sont à l'arrêt. Et la pénétrante, celle qui devait soulager le calvaire des automobilistes qui empruntent cet important axe routier reliant la RN5 et l'autoroute Est-Ouest, au port de Béjaïa, pourra attendre.