Le projet de réalisation de la pénétrante Béjaïa-Ahnif (Bouira) sur 100 km ne semble pas avancer comme le souhaitent les responsables locaux de l'administration à Béjaïa. Face au criant retard qu'accuse ce projet entamé depuis le 1er mai 2013, soit quelques jours après la visite du Premier ministre Sellal à Béjaïa, c'est un véritable cri d'alarme que vient d'adresser le wali de Béjaïa, Hamou Ahmed Touhami, lors d'une réunion tenue mercredi dernier. Une réunion de concertation et de coordination ayant regroupé la première autorité de wilaya, les directeurs de l'exécutif, des responsables de l'Ana et de l'entreprise chinoise, chargée du projet en question ainsi que des chefs de daïra et une dizaine de maires des communes concernées par le tracé de la pénétrante. Constatant l'énorme retard dans l'avancement des travaux pour cause, notamment de la forte opposition des citoyens à céder leurs terrains pour le passage de la pénétrante, le wali a demandé aux élus locaux et nationaux de s'impliquer davantage sur le terrain pour «accélérer les travaux et rattraper le retard», à travers la sensibilisation des propriétaires terriens concernés en les rassurant que «l'Etat les prendra en charge dans le cadre de l'expropriation». Le wali de Béjaïa, Hamou Ahmed Touhami, a exigé des responsables des différents secteurs concernés par la réalisation du projet (la DTP, les domaines, la DRAG), l'organisation dans les prochains jours de rencontres d'information et d'explication avec les citoyens sur les procédures d'indemnisation et l'instruction décidée lors de la dernière rencontre entre les représentants locaux des directions des travaux publiques et les responsables de la direction générale des domaines à Alger. «Une instruction qui prévoit et demande aux responsables locaux la révision des prix des terrains expropriés avec un prix juste et équitable», selon le wali de Béjaïa.