Lors d'une journée d'étude organisée récemment par la Chambre de commerce et d'industrie de Tipasa, plus d'une centaine d'entrepreneurs et d'industriels furent conviés à assister à une conférence animée au sein de la salle de conférences du complexe hôtelier «la Corne d'Or» de Tipasa, par un chercheur expert des questions liées au secteur du Bâtiment. La présence du secrétaire général de la wilaya de Tipasa, du président par intérim de la Chambre nationale de commerce et de plusieurs membres du staff de la wilaya de Tipasa, n'avait pas empêché les entrepreneurs du bâtiment de dire haut et fort ce qui leur tenait à cœur. Mais ce fut l'exposé sur le thème «Le marché de l'emploi dans le secteur du BTPH en Algérie» qui avait mis le feu aux poudres. «Les sociétés étrangères et de promotion du bâtiment n'ont pas les prix du mètre cube de béton plafonné, contrairement à ceux qui soumissionnent auprès de l'Etat avec 28 000 dinars le mètre cube de béton, contre 50 000 dinars pour la partie étrangère», s'insurge un jeune entrepreneur de Koléa, talonné par un autre entrepreneur qui affirme «c'est cela qui explique que les employés algériens que nous recrutons se trouvent sous-payés. Alors, il y a une fuite vers ces sociétés qui paient mieux et quelquefois deux fois plus». Les dirigeants de la Chambre de commerce semblaient surpris par cette franchise de ton, notamment après les déclarations du conférencier «l'Etat a investi 65 milliards de dollars dans la construction des logements et a réalisé l'autoroute Est-Ouest, la Transsaharienne et l'autoroute des Hauts-Plateaux. Ces faits marquants sont à l'origine de l'arrivée massive d'entreprises et notamment d'ouvriers étrangers. Environ 30 000 ouvriers chinois exercent dans le BTPH en Algérie, soit 2,45% du nombre des salariés algériens du BTPH (1 223 000)», affirme le conférencier qui cite une tonitruante déclaration qu'il attribue à M. Sahraoui, architecte promoteur qui aurait dit «je traite avec une entreprise chinoise pour qu'elle mette à ma disposition les ouvriers dont j'ai besoin, cela revient moins cher que les ouvriers algériens, parce que le travail réalisé est de meilleure qualité et est exécuté dans les délais. Avec les ouvriers algériens, on est obligé de refaire le travail trois à quatre fois». Cette révélation, qui n'a pas été du goût de plusierus entrepreneurs, provoqua une colère contenue et gênée tout en jetant un froid sur l'assistance, qui en profita pour mettre à l'index, outre le prix du mètre cube de béton, mais aussi le niveau de formation et le mode d'apprentissage, qui selon un entrepreneur «souffre d'une véritable insuffisance de qualification». Cela a provoqué une réaction immédiate du représentant de la Formation professionnelle, M. Tata, qui s'insurge, haut et fort contre cette déclaration, qu'il juge infondée, en demandant «sur quelle base et sur quelle norme, vous référez-vous, pour lancer de telles accusations ? Sachez que les programmes de formations sont fixés et validés par une commission ministérielle spécialisée dans la formation et l'apprentissage. Mais prouvez vos accusations», dira ce responsable. Ce pavé lancé dans la mare, a été gênant pour les organisateurs, qui tentaient de calmer le jeu. Mais au-delà de ces conjectures, le fond du problème de l'emploi reste posé en terme de disponibilité de main d'œuvre, sachant que le déficit en emploi est de 95 000 postes, bien que la croissance du secteur du bâtiment est évaluée entre 923 à 954 milliards de dinars en termes constants. Mais selon l'orateur, le problème se pose en termes de conditions de travail, sachant qu'il a été recensé plus de 4 000 accidents de travail, ayant provoqué 800 décès dans le bâtiment. Houari Larbi MEDEA Une gare ferroviaire pour Boughezoul La ville-nouvelle de Boughezoul dans les Hauts-Plateaux, située au sud-ouest de la wilaya de Médéa et à 175 km au sud d'Alger, a bénéficié dernièrement du projet de réalisation d'une gare ferroviaire, a-t-on appris de source autorisée. L'étude du projet, qui devra être menée de façon judicieuse et minutieuse mais pas seulement car il faudra aussi et surtout prendre en compte les exigences écologiques de la région, a été confiée au collectif Sedam-Setor-Setrail. Il est prévu que la gare en question s'étende sur une superficie de 3 816 m2 et qu'elle ait une capacité d'accueil de 3 000 voyageurs. Le premier responsable exécutif de Médéa a mis l'accent, nous dira-t-on, sur la nécessité d'impliquer tous les secteurs pour la réalisation de ce projet, rappelant que le développement global de la ville- nouvelle (Boughezoul) était tributaire de la qualité, de l'efficacité et de la disponibilité du transport sous toutes ses formes. Il a par la même invité tous les partenaires à faire dans la promotion de ce projet et de tous ceux ayant trait au secteur du transport en veillant au respect des normes internationales en vigueur dès l'étude préliminaire. M. L. Semaine culturelle de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès à Médéa Les festivités de la semaine culturelle de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès à Médéa ont commencé mardi dernier et se poursuivront jusqu'au samedi 18 de ce mois. Cette manifestation artistique pluridisciplinaire s'inscrit dans le cadre des échanges culturels entre les différentes villes du pays et qui visent le partage et l'ouverture sur les coutumes, les arts et les traditions dans les diverses régions du pays. Ainsi, Sidi-Bel-Abbès s'exprimera pendant toute la durée de cet événement de moult façons à savoir à travers le chant bédouin, la poésie, la danse folklorique, l'art culinaire et autres et cela dans différents espaces dont la maison de la culture Hassan-El-Hassani de Médéa, la résidence universitaire des 2 000 lits, la résidence universitaire Wahiba-Kebaïli, le musée des arts populaires. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée dans une ambiance chaleureuse et festive et a attiré un public nombreux. M. L. M'sila Mme Zerhouni donne le coup d'envoi de l'année pédagogique de l'hôtellerie à Bou-Saâda La ministre du Tourisme, Mme N. Y. Zerhouni, qui a effectué une visite de travail mardi passé dans la wilaya de M'sila, a donné le coup d'envoi de l'année pédagogique 2014-2015 à l'Institut national de l'hôtellerie et du tourisme (INHT) de Bou Saâda. Cette année, cet institut a reçu 226 stagiaires dont 30 filles, pour être formés dans le grade de technicien et technicien supérieur, pris en charge par 43 enseignants formateurs qui assureront une formation dans la restauration, la cuisine, la pâtisserie, gestion et accueil. A cet effet, Mme la ministre a déclaré, lors de son intervention à l'auditorium de l'INHT devant les stagiaires, qu'elle envisage d'augmenter la capacité d'accueil de cet établissement en inscrivant une opération de réhabilitation de modernisation et des méthodes d'enseignement en suivant un programme de formation tel que les cours théoriques et pratiques en hôtellerie et les cours de langues, à savoir l'arabe, le français, l'anglais et l'allemand tout en insistant sur la relation et le bon accueil du client et la qualité du service offerts accompagnés d'un sourire, ceci permet de relever le défi et relancer le développement du secteur du tourisme à l'instar de normes internationales, a-t-elle précisé, avant de conclure que le ministère du Tourisme a décidé de réhabiliter et rouvrir toutes les structures hôtelières publiques en difficulté financière pour servir le tourisme de nouveau. La ministre du Tourisme et de l'Artisanat a fait une virée dans les deux hôtels de grande renommée à savoir, «Kerdada et Le Caïd» où elle a demandé aux responsables de préserver et d'entretenir ces deux établissements réhabilités, le premier en 2005 et le second en 2013, ces deux hôtels ont la capacité et les moyens de servir le tourisme a-t-elle dit. En outre, Mme N. Y. Zerhouni a donné le feu vert pour la fête du Burnous, organisée à la Maison des jeunes de la ville de Bou Saâda, du 14 au 20 octobre, avant de se rendre, à une heure, aux ruines de la Kalaâ de Beni Hammad, dans la commune de Maâdid.