Le coach Kheïreddine Madoui (37 ans) est devenu le plus jeune entraîneur à décrocher la couronne de la Ligue des champions d'Afrique de football, après le sacre de son équipe face à Vita Club du RD Congo samedi au stade Mustapha-Tchaker à Blida. Et même s'ils étaient contraints au nul (1-1), les Sétifiens sont parvenus à monter sur le toit de l'Afrique profitant du nul (2-2) réalisé au match aller au stade Tata-Raphaël, dimanche dernier à Kinshasa. Le jeune entraîneur Madoui aura réussi là où les techniciens étrangers qu'il avait assistés ces dernières années ont échoué. Cet exploit permet à l'ESS de devenir le premier club algérien à participer au Mondial des clubs, prévu au Maroc en décembre prochain. Le trophée est également perçu par les observateurs comme une réhabilitation du technicien local. Toutefois, Madoui aura consenti beaucoup de sacrifices pour se frayer un chemin vers la gloire. Les responsables de l'ESS, qui couraient derrière une qualification au dernier carré de la prestigieuse compétition africaine des clubs après avoir remporté en 1988 cette épreuve sous son ancienne formule (Coupe d'Afrique des clubs champions), avaient souvent privilégié la piste des entraîneurs étrangers pour réussir leur objectif. Rien que pour ces dernières années, c'est à dire depuis que Madoui a intégré le staff technique de l'Aigle noir, le club a connu le passage d'un bon nombre de techniciens d'outre-mer. C'est sous leurs ordres d'ailleurs que l'ancien défenseur central de l'ESS et du CR Belouizdad a fait ses premiers pas dans sa carrière d'entraîneur depuis 2008. Gianni Solinas, Alain Geiger, Hubert Velud et Christian Lang, sont, entre autres, les entraîneurs étrangers qui avaient tenté, en vain, d'emmener l'ESS à un stade avancé de la Ligue des champions. Finalement, le défi va être relevé par leur élève, celui qui allait rester un «éternel adjoint» s'il n'était pas monté au créneau la saison dernière pour revendiquer sa chance en tant qu'entraîneur en chef.