Les reflets de la capitale sont toujours beaux dans les tableaux de l'exposition de Valentina Ghanem Pavlovskaya à la galerie d'arts algéroise Sirius et intitulée, à juste titre, «Reflets d'Alger». L'artiste est arrivée en Algérie en 1981. «Reflets d'Alger est une exposition pour fêter trente-trois années de vie et d'amour en Algérie», nous a-t-elle expliqué lors du vernissage. «Petite est notre galerie. Grand est notre cœur», aurait pu être la devise de la bonne étoile Sirius. En cette journée du vernissage, l'été semble être de retour en plein mois de novembre. Les amoureux de l'art se pressent dans les deux salles (rez-de-chaussée et 1er étage) de la galerie située au quartier du Télemly. Par bonheur, le trottoir est assez spacieux et devient un prolongement naturel de la galerie. On y parle toutes les langues, russe, français, arabe et anglais notamment. La musique est tout aussi diversifiée : russe, américaine et algérienne. Les œuvres picturales, semi-abstraites, portent des titres comme «Alger la blanche», «Colombes de La Casbah», «Dans les rayons de l'arc-en-ciel» ou «Vers la fête». Le regard est également attiré par les tableaux des séries «Haïk» et «Lumière». La couleur blanche est omniprésente. «La couleur blanche symbolise la pureté et la possibilité de rêver. La capitale était toujours Alger la blanche», fait remarquer l'artiste peintre. L'œil, même profane, distingue çà et là des formes immaculées de femmes en haïk, des portraits, un musicien, des formes architecturales, etc. «Ce sont mes premières impressions en Algérie : soleil, palmiers, chaleur, haïk. Tout le travail est fait de flashs, de visions sur Alger, ses ruelles, ses habitants, son aura, ses mouvements, son envoûtement», explique-t-elle encore. Valentina Pavlovskaya est née au sein d'une famille d'artistes, dans l'ex-URSS. Après le diplôme de l'Ecole des beaux-arts de Grekov à Odessa, en Ukraine, elle enseigne le dessin et l'art de la composition à l'Ecole des beaux-arts de Khotine que dirige son père Valentin Vassilievitch Pavlovsky. En 1981, elle arrive en Algérie avec son mari, M. Ghanem. Aujourd'hui, elle a animé un grand nombre d'expositions individuelles et participé à des expos collectives, en Algérie et à travers le monde, notamment en France et en Ukraine. Valentina Ghanem Pavlovskaya est lauréate de plusieurs prix et distinctions, notamment le Grand Prix de la peinture du gouvernorat du Grand Alger en 1999 et le premier prix de peinture au concours international de peinture organisé à San Francisco (Etats-Unis) par le National World Museum de San Francisco. L'artiste slave est également médaillée par le ministère de la Culture en 2002. L'exposition-vente de Valentina Ghanem Pavlovskaya à la galerie d'arts Sirius est ouverte jusqu'au 20 décembre 2014.