Connues pour être une plaque tournante de la harga pour les nationaux, les côtes de Annaba attirent désormais des étrangers. En effet, après l'interception, à la première heure d'hier lundi, de deux embarcations artisanales à 26 miles (50 kilomètres environ) au nord-ouest de Ras El Hamra, les gardes-côtes de la façade maritime Est (5e région militaire) ont découvert 5 Syriens parmi les 28 candidats à l'émigration clandestine. Les Syriens, un couple avec deux enfants en bas âge (2 et 4 ans) et un adulte proche parent du couple, voulaient eux aussi tenter l'aventure à destination des côtes sardes (sud de l'Italie). A cet effet, Ils se sont rapprochés des passeurs de la plage de Sidi Salem pour effectuer cette traversée à haut risque pour eux mais, plus grave, pour leurs très jeunes enfants. Parmi les 23 autres harraga âgés de 17 à 46 ans, tous originaires de la région de Annaba, se trouvaient un mineur mais aussi 2 individus recherchés par la justice. Cette façon de fuir la justice tend à se multiplier, selon les gardes-côtes, qui ont intercepté ces derniers temps parmi les harraga plusieurs individus recherchés. Il faut dire que la harga à partir des côtes de Annaba a repris de plus belle, ces dernières semaines. Et pour cause, en l'espace de moins d'une semaine, les gardes-côtes de Annaba ont intercepté trois embarcations de fortune avec 71 jeunes qui tentaient de «brûler» les frontières nationales en direction des côtes Sud de l'Europe, principalement celles italiennes.