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Pédagogue et précurseur de l'enseignement de tamazight au début du XXe siècle Colloque sur la vie et le parcours intellectuel de Amar Saïd Boulifa à Larbaâ-Nath-Irathen
«Pour sa langue, il semble avoir fait le premier un effort d'analyse rationnelle avec les moyens et les méthodes de son temps», disait J. M. Dallet à propos de Amar Saïd Boulifa que beaucoup considéraient, de par son parcours intellectuel et professionnel, comme le précurseur de la défense de l'identité berbère et de l'enseignement de la langue éponyme à la Faculté des lettres d'Alger, où il se présente comme professeur de berbère, jusqu'en 1929. Amar Saïd Boulifa, qui est né à Adeni, dans la région de Larbaâ Nath-Irathen, présumé en 1863, a fait partie de la première génération d'instituteurs algériens formés à l'Ecole normale supérieure de Bouzaréah, dans les années 1890. Certaines sources, notamment l'encyclopédie Wikipédia, le présentent comme «linguiste, sociologue et historien (notamment à la Faculté des lettres d'Alger). Il est aussi l'auteur d'un ouvrage d'analyse poétique intitulé «Les chants populaires du Djurdjura». Dans le souci de mettre en valeur le riche parcours, et, malheureusement, peu connu de cet homme qui a ouvert la voie à l'enseignement de tamazight, un colloque lui sera consacré. L'événement aura lieu les 20 et 21 décembre prochains, à Larbaâ-Nath-Irathen. Et sera organisé par la boîte d'organisation d'événements culturels et scientifiques, dans le cadre du Café philosophique et littéraire qu'organise cycliquement cette entreprise. L'événement aura lieu à la Bibliothèque communale de Larbaâ-Nath-Irathen. Abdenour Abdeslam (auteur), Yidir et Malika Ahmed Zaïd, Saïd Chemakh, Kamel Stiti, Hamid Bilak (universitaires), Rachid Oulbsir (journaliste) auront à débattre du thème générique : «Boulifa le précurseur», à travers des communications et tables rondes. Une exposition, une visite du village natal de Boulifa seront organisées en parallèle par l'entreprise Emev qui vient d'inaugurer la deuxième saison de l'événement «Café littéraire» de Larbaâ-Nath-Irathen, avec comme invité le sociologue et enseignant à l'université d'Alger, Nacer Djabi. «Générations et politique» est le thème traité par cet universitaire qui s'est intéressé à la problématique du rapport qu'entretiennent les jeunes avec l'action politique. Nacer Djabi s'interroge pourquoi les jeunes qui constituent, dans la réalité, des catégories sociopolitiques significatives boudent-ils la politique? D'emblée, le conférencier plante le décor et situe les clivages qui plongent leurs racines dans l'histoire d'avant et après l'indépendance, répertorier trois catégories antagoniques, précisera que le scepticisme marqué des jeunes envers la chose politique se manifeste par le rejet des élections et le refus de l'action partisane préférant le recours à l'émeute comme seul moyen d'expression. Par ailleurs dans son exposé, le conférencier a mis l'accent sur les scénarios possibles pour le futur, suggérant que le changement et le passage de témoin de la génération qui détient le pouvoir depuis l'indépendance peut intervenir de façon graduelle et dans le calme. Il n'exclut pas la possibilité d'une rupture brutale et violente qui peut se produire en dehors des institutions.