Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont perdu du terrain dans la ville syrienne kurde de Kobané, dont ils ne contrôlent plus que 20%, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) hier lundi. «Les Unités de protection du peuple kurde (YPG) qui combattent les jihadistes depuis près de quatre mois contrôlent tout le quartier administratif» de Kobané, ville frontalière de la Turquie, a précisé l'OSDH. Les combattants kurdes ont pris le contrôle de cette zone après de violents affrontements qui ont éclaté dimanche soir. Au moins 14 jihadistes sont morts dans ces combats, a précisé l'organisation basée en Grande-Bretagne, qui bénéficie d'un vaste réseau de sources à travers la Syrie. La coalition internationale anti-jihadiste conduite par les Etats-Unis a également mené au moins huit raids aériens sur Kobané entre dimanche 8h et lundi 8h, a annoncé dans un communiqué le commandement multinational interarmées (CJTF) chargé de ces opérations. Les jihadistes de l'EI tentent depuis mi-septembre de prendre Kobané, ce qui leur assurerait le contrôle d'une vaste bande de territoire longeant la frontière syro-turque. Ils ont contrôlé jusqu'à 50% de la ville en octobre, selon l'OSDH. Dans l'Irak voisin, où l'EI s'est également emparé de vastes pans de territoires, les jihadistes ont exécuté huit personnes, dont quatre policiers, selon des photos publiées sur internet. Dans un message accompagnant les images, dont l'authenticité n'a pu être immédiatement confirmée, il est écrit que les huit hommes avaient promis de cesser de travailler pour le gouvernement irakien, mais qu'ils ont brisé cet engagement. Selon les légendes des photos, sept d'entre eux sont des officiers de police. Aucun détail n'est donné sur le huitième. Sur ces images, dont on ignore quand elles ont été prises, sept des victimes sont vêtues d'une combinaison orange similaire à celles portées par les journalistes et personnels humanitaires égorgés par l'EI dans des vidéos de propagande. Certaines photos montrent les hommes les yeux bandés, sur d'autres ils sont alignés, à genoux, des hommes vêtus d'uniformes noirs, masqués et armés, se tenant debout derrière eux.