Les mesures d'austérité décidées pour contrecarrer les effets de la baisse des prix de l'or noir n'impacteront point sur les divers dispositifs d'emploi des jeunes. Bien au contraire, ces derniers connaîtront un saut qualitatif et quantitatif cette année avec pas moins de 90 000 entreprises projetées. M. Kebci - Alger (Le Soir) Cette affirmation, qui ne manquera certainement pas de tranquilliser parmi la frange juvénile, en proie à bien des incertitudes quant à l'aboutissement de leurs projets d'entrepreneuriat des suites de la baisse drastique des cours du pétrole, est du premier responsable de l'Ansej. «Les mesures d'austérité prises par le gouvernement ne toucheront pas le dispositif d'emploi en Algérie» a, en effet, tenu à affirmer Mourad Zemali. Bien au contraire, selon l'invité de la rédaction matinale de la Chaîne III de la Radio nationale, hier, les instructions vont à contre-courant des «orientations données dans le sens d'encourager la création des entreprises», a-t-il soutenu, convaincu que «si l'on veut édifier une économie moins dépendante des hydrocarbures, il faut promouvoir la création d'entreprises». A l'appui de son affirmation, le Dg de l'Ansej en veut pour preuve les 90 000 entreprises projetées pour l'année 2015, dont 60 000 dans le cadre de l'Ansej et 30 000 dans le cadre de la Cnac et les nouvelles facilitations contenues dans la loi de finances 2015. Dont, a-t-il cité, le nouveau régime fiscal à même «d'encourager les jeunes à créer leur propre entreprise, soumise à un impôt forfaitaire unique» puisqu'il remplace l'IBS et l'IRG, et couvre la TVA dans le cas où leurs chiffres d'affaires ne dépassent pas 10 millions de dinars. Cela dit, Zemali estime que les 333 000 microentreprises créées par l'Ansej depuis 1997 constituent un bilan modeste comparé à ce qui est réalisé ailleurs, du fait, selon lui, du «retard» dans la création d'un nombre plus important d'unités économiques. Un retard qu'il impute aux «pratiques bureaucratiques», même si, a-t-il tenu à préciser, des allégements ont été introduits pour accélérer le processus de création d'une microentreprise. Concernant le recouvrement des prêts consentis par l'agence auprès des jeunes entrepreneurs, le premier responsable de l'Ansej s'est inscrit en faux contre l'idée reçue en la matière. «Les remboursements sont passés de 50% en 2010 à 70,40% en 2014», a affirmé Zemali, estimant le rythme de création des entreprises à 475% entre 2011 et 2014.