L'escrimeuse américaine Kiefer Lee a été sacrée championne du monde de fleuret dames (étape d'Alger) après sa victoire en finale du tournoi, disputée samedi soir à l'hôtel Hilton, contre la n°1 mondiale, l'Italienne Ariana Errigo (15-10). Lee (20 ans) a pourtant commencé par être dominée (10-7) avant de revenir progressivement dans le match, jusqu'à prendre le dessus sur l'Italienne (14-11). Cette dernière, grâce à son expérience, a pourtant réussi à égaliser (14-14) avant de s'incliner in extremis (15-10). En demi-finale, l'Américaine avait battu la championne russe Aïda Chanaïeva (28 ans) sur le score de (15-10) au moment où l'Italienne Errigo s'était qualifiée (15-12) aux dépens d'Inna Deriglazova, une autre concurrente russe (24 ans). «Cette finale était loin d'être une simple partie de plaisir et c'est logique, car j'ai eu affaire à la n°1 mondiale, qui m'a posé de très gros problèmes. D'ailleurs, j'ai été longuement menée aux points, avant de revenir, et de l'emporter au finish», a déclaré Kiefer à l'APS juste après le combat final. L'Américaine s'est dite «très heureuse» de remporter l'étape d'Alger, en ajoutant qu'elle est «encore jeune, et que le meilleur est encore à venir». La journée d'hier était réservée aux combats par équipes. Les demi-finales avaient lieu au chapiteau de l'hôtel Hilton, au moment où la finale était programmée à la salle Tassili, une annexe du même établissement. Quatre-vingt-neuf (89) escrimeuses, représentant 19 pays ont participé à cette Coupe du Monde-2015 du fleuret dames, qui s'étale sur trois jours à Alger (vendredi, samedi et dimanche). La première journée de la compétition a été dévastatrice pour la quasitotalité des concurrentes maghrébines engagées dans ce Mondial, n'épargnant aucune des huit algériennes, qui pourtant bénéficiaient de l'avantage du terrain. Anissa Khelfaoui, la seule escrimeuse algérienne à avoir accédé au tour préliminaire, après avoir remporté deux combats, avait fini par s'incliner, elle aussi, devant la Canadienne Ryan Kelleigh. Les autres concurrentes algériennes, à savoir : Khadidja Zerabib, Narimane El Houari, Yasmina Yemmi, Ferial Adjabi, Leila Ghazi, Amira Rouibet et Feriel Yemmi étaient tombées, quant à elles, sur des adversaires de haut niveau. Elles s'étaient donc inclinées dès leur entrée en lice. Pour leur part, les 32 escrimeuses bien positionnées au classement mondial ont été exemptées du tour préliminaire, qui compte 11 poules, et n'ont fait leur entrée en lice dans la compétition que samedi matin. En dépit d'une élimination précoce de toutes les athlètes algériennes, le président de la Fédération algérienne d'escrime (FAE), Abderraouf Bernaoui, s'est dit «satisfait» du rendement fourni. «Nos jeunes escrimeuses continuent à gagner en expérience, et c'est le plus important dans ce genre de compétitions de haut niveau», a déclaré à l'APS le premier responsable de la FAE. Bernaoui a affirmé que cette compétition permettra de faire connaître notre patrimoine et notre produit touristique et culturel. A partir de l'année prochaine, l'étape d'Alger prendra la dénomination de «Grand Prix», ce qui devrait lui donner plus d'ampleur et un plus grand impact. Huit arbitres algériens et autant d'étrangers dirigent les combats de cette compétition qui précède l'étape de Varsovie (Pologne).