La clôture de la première édition du Salon national de la micro-entreprise qui se tenait depuis ce 24 février au Centre des conventions d'Oran, a été marquée certes par la présence, à cette occasion, de pas moins de trois ministres, des PTIC, l'Enseignement supérieur, le Travail et l'Emploi et la Sécurité sociale, mais a été surtout marquée par la sortie de Sidi Saïd, le SG de l'UGTA. Sidi Saïd, qui était déjà à Oran il y a quelques jours en compagnie du Premier ministre pour célébrer la date de la nationalisation des hydrocarbures, s'est fait remarquer cette fois-ci en s'en prenant de manière forte à la Confédération syndicale internationale (CSI) et sa secrétaire générale. Un passif et un antagonisme qui remonteraient à 2014, l'année où l'UGTA a perdu sa place de représentant de l'Algérie au sein de l'instance exécutive de cette organisation syndicale qui a souvent par le passé épinglé notre pays pour ne pas respecter le pluralisme syndical. Ainsi, évoquant la SG de la CSI, Sidi Saïd traitera cette dernière de harki qui, de connivence avec des gouvernements étrangers, veut s'en prendre à l'UGTA et au pays. «La SG de la CSI est une harki car elle a essayé de casser le syndicat sur la scène internationale et perturber notre UGTA, mais elle a trouvé face à elle une résistance. Ils ne font plus de l'action syndicale mais de la destruction. Le mouvement syndical CSI est en train de vouloir coloniser les autres organisations syndicales et je dis que nous sommes contre cela, nous sommes les seuls à nous opposer, nous réfutons cette ingérence et c'est pour cela que je les traite de harka.» Le patron de la Centrale déroulera alors son discours nationaliste évoquant la lutte des chouhada ainsi que ceux et celles qui à l'étranger veulent s'en prendre à l'Algérie et de dire encore que son rôle personnel, ainsi que celui de l'UGTA, est : «C'est un devoir moral de l'UGTA de défendre le pays et de lutter contre les harka politiques et syndicaux qui veulent s'en prendre à l'Algérie. Ces syndicats à l'étranger défendent chacun leur propre pays, et ils voudraient venir casser l'Algérie, je n'accepterais personne qui vienne diriger notre maison.» Interrogé par la presse sur ses relations avec le FCE et les patrons en général, le SG de l'UGTA dira qu'ils sont fraternels et que tous ont le même objectif, l'économie nationale. Plus loin il annoncera une convention avec le patronat pour permettre aux salariés et travailleurs du privé de pouvoir créer leurs sections UGTA. Quand à la clôture du Salon de la micro-entreprise qui a vu la participation de 65 start-up, deux conventions ont été signées entre l'Ansej et Algérie Telecom pour la création de call center. La deuxième convention va lier également l'université de Belgaïd et l'Ansej. A noter qu'il existe quelque 90 000 micro-entreprises Cnac-Ansej, en 2010 il y en avait 30 000, et en 2014 l'on comptait 60 000.