Une grosse perturbation dans la distribution de l'eau potable est enregistrée depuis une dizaine de jours à Annaba et sa région. La majorité des quartiers de la ville mais aussi des localités de la wilaya ont été touchés par cette perturbation. Alimentés un jour sur deux au début de la perturbation, les cités et quartiers de la ville sont passés à une alimentation tous les trois jours, voire quatre ou cinq jours pour des localités abritant une population de plusieurs dizaines de milliers d'âmes. Paradoxalement, cette perturbation intervient au moment où les barrages de la wilaya d'El Tarf qui alimentent celle de Annaba débordaient des suites des grandes précipitations des mois de janvier et février écoulés qui ont marqué cette région, l'une des plus arrosées du pays. On a même eu recours durant cette période à des lâchers de millions de mètres cubes d'eau pour éviter tout risque à la population. Au début de la perturbation, l'eau qui arrivait aux robinets était trouble et des dépôts de terre sont visibles au fond des bouteilles et autres récipients. Le manque de stations de traitement de l'eau des barrages troublée par les précipitations est alors avancé par l'Algérienne des eaux (ADE) pour expliquer la mauvaise qualité de l'eau. Celle-ci vient de remplacer la Société de l'eau et de l'assainissement d'El Tarf et Annaba (Seata) éclaboussée par plusieurs scandales ayant précipité sa dissolution, début 2015. Mais après l'accalmie et le retour à une eau claire, la population attendait une amélioration de l'alimentation. Ce qui n'a pas été le cas. La situation a empiré. La périodicité, quotidienne auparavant, était espacée et les plages horaires de distribution ont été limitées à deux ou trois heures tous les deux ou trois jours. Selon les explications fournies par l'ADE, la dernière perturbation en date est provoquée par une rupture de la conduite principale acheminant l'eau des barrages de la wilaya d'El Tarf vers Annaba.