A Chéraga, le football ne constitue pas, à lui seul, la vitrine de la commune. La brillante section d'athlétisme du CRC (Chabab Riadhi de Chéraga qui existe depuis cinq ans seulement, mais qui, en réalité, activait depuis plus de 20 ans sous les couleurs de la JSMC), peut s'enorgueillir de présenter un beau palmarès et d'avoir également un avenir de premier choix. Comptant dans ses rangs, des athlètes gorgés de promesses, la jeune section du CRC, si chère au DTS Tarek Mama, ne cesse de franchir de nouveaux paliers depuis sa date de création. Grandissant bien, grâce à la valeur de sa composante mais aussi à la compétence de l'encadrement et une organisation bien huilée, l'équipe en question est devenue un réel creuset pour l'élite nationale dans sa différente composante. Classé à la 10e place sur les 300 clubs affiliés à la FAA, le CRC a acquis de haute lutte son statut de club de performance (ce qui lui ouvre droit à la participation à l'assemblée générale de la FAA). Usant de toutes ses années d'expérience (une trentaine au total), et de son riche métier de formateur, Tarek Mama nous rappelle, non sans une certaine fierté, que «les jeunes de Chéraga se sont classés premiers en 2013 et 2014 à l'échelle de la wilaya d'Alger, qui compte 72 clubs. Aussi avec 36 médailles remportées aux championnats d'Algérie TC, notre équipe a eu l'insigne honneur de se hisser à la 3e place au classement général de la FAA (derrière seuls GSP et JSMBA)». Accomplissant de belles performances, à la hauteur des ambitions de l'équipe, de nombreux athlètes ont émergé ces derniers temps, citons, entre autres, la jeune Loubna Benhadja (fille des ex-internationaux Djamel, spécialiste de la hauteur, et Anissa Kali, championne de demi-fond) a réalisé une véritable razia de records (60 m - 120 m - épreuves combinées et 4x60 m), Neïla Benameur (championne d'Algérie en longueur), Hamza Sayah (80 m haies), Affaf Benhadha (longueur), Massinissa Mahmoudi (110 m haies), Abdelhak Bouziane (hauteur), Abdelmalek Tebbani (hauteur) et Zoubida Hadj Brahim (poids). Doué d'une réelle vocation pédagogique mais aussi d'une qualité de commandement, Tarek Mama inspire la reconnaissance et le respect et la confiance de ses athlètes, de ses entraîneurs, voire de ses dirigeants. Avec son horlogerie pleine de minutie et de soin, il ne vit que pour l'athlétisme. En quête permanente de nouvelles techniques et de nouvelles idées, il ne peut se voir ailleurs que sur la piste d'athlétisme, celle du stade annexe familier de l'OCO. «Qu'il pleuve, qu'il vente ou sous un soleil de plomb, je suis toujours là, au petit soin avec mes athlètes et mes entraîneurs. Entre nous tous, il existe une réelle ambiance de famille. L'athlétisme est certes un sport individuel qui tend vers une dimension collective». Affichant une sérénité réconfortante, qu'il semble transmettre à son staff et ses athlètes, Tarek Mama (qui a, durant sa longue carrière, entraîné le MCA, le CRB, la DNC, l'ASSN et de nombreux athlètes de l'élite), reconnaît tout de même que les conditions de travail au stade annexe de l'OCO ne sont pas idéales. «La piste en question, la seule à être opérationnelle, à l'échelle de la wilaya, est saturée à l'extrême. Sur place, l'accompagnement en matière d'équipement et de matériel pédagogique, tels les tapis de saut, les engins des différents lancers, les haies, la salle de musculation, font grandement défaut. Avec la domiciliation de plus de 50 clubs, le stade annexe, malgré le bon vouloir de ses responsables, semble étouffer. Dans ces difficiles conditions de travail auxquelles nous sommes confrontés au quotidien, nous sommes contraints de faire dans la débrouille pour vivoter. Aussi le problème de financement se pose à nous avec une certaine acuité. Le maigrelet budget est loin de répondre à nos besoins qui sont réels. Aussi je n'omettrai pas de remercier, au passage, tous ceux qui contribuent à la réussite de notre club. Je pense notamment à l'APC de Chéraga avec, à sa tête, le président, la DJSLA, la LAA et la FAA». Souhaitons que la passion, le sérieux, l'application des jeunes athlètes du CRC soient, malgré les difficultés qui se vérifient, une fois de plus et durant les saisons à venir, la réelle clé de réussite.