Comme prévu, le vote pour l'abrogation de la limitation d'âge des candidats à la présidence de la CAF et toutes les instances électives de cette dernière, contenues dans l'article 18-10 des statuts de la confédération, n'a pas connu la moindre opposition des 54 membres votants. Hier, juste après l'approbation des rapports présentés par les délégués des six zones géographiques de la CAF (Unaf, Ufoa A et B, Uniffac, Cecafa, Cosafa et Uffoi), les électeurs de la confédération ont été invités à se prononcer sur l'amendement proposé en 2013 à Marrakech par l'Algérien Mohamed Raouraoua consistant en la suppression dudit article de la constitution de l'instance africaine du football. Un vote expéditif, en définitive, dans la mesure où le «Yes» a fusé des bouches des représentants des 54 fédérations africaines. Il faut juste préciser que les six présidents des sous-confédérations, en l'occurrence Tarek Bouchamaoui (Unaf), Constant Omari Selemani (Uniffac), Kwesi Nyantakyi (Ufoa A), Almamy Kabele Camara (Ufoa B), Leodegar Tenga (Cecafa) et Kalusha Bwalya (Cosafa) ont été réélus à leurs postes. Ils assumeront un mandat de quatre années (2015-2019). Bouchamaoui remplace Raouraoua, Constant Omari en roue libre Arrivait ensuite le scrutin consacré aux membres africains au sein de la Fifa pour un mandat de deux années (2015-2017). Après le retrait de Mohamed Raouraoua, le «combat» pour les deux sièges restants (Hayatou et Abou Rida conservent le leur sans concourir) mettait aux prises le Tunisien Tarek Bouchamaoui, l'Ivoirien Jacques Anouma et le Congolais Constant Omari Selemani. Une opération qui a pris le plus gros du temps des réunions d'hier matin. Au bout, si le Tunisien a été élu sans partage (54 voix obtenues), l'Ivoirien Jacques a été délogé par son concurrent congolais, Constant Omari. L'ancien président de la Fifa a obtenu 20 bulletins laissant les 34 autres à son adversaire. Une issue attendue, en somme, que les coulisses de la confédération ont confortée en suivant les traditionnelles consignes de vote. Celles-ci ne pouvaient être que favorables aux deux lieutenants de Hayatou. Raouraoua l'a compris en s'abstenant de s'engager dans la bataille. Anouma, ennemi déclaré du Camerounais a tenté un coup de poker et a échoué devant le Congolais Constant Omari. Bouchamaoui et Constant Omari honoreront leur première présence au sein du CE de la Fifa à partir du 29 mai prochain. Ce sera la dernière fois que la CAF opère des réaménagements sur ses instances par élection directe. Lors de la prochaine élection, en 2017, les membres élus seront choisis de par leur appartenance linguistique et régionale. En effet, la CAF a décidé de modifier certains textes réglementaires, «afin de garantir une meilleure représentativité des grands blocs linguistiques du continent, au Comité exécutif de la Fifa». Une autre trouvaille d'un Algérien, Mohamed Raouraoua en l'occurrence, avalisée par le président de la CAF, Issa Hayatou, et les 54 membres de son instance.