Cinq ans après l'arrivée des Haddad à la tête du club de Soustara et la création de la SSPA/USMA en 2010 avec un capital de 1 417 211 000 00 DA dans le cadre de la professionnalisation du championnat, l'USM Alger n'est plus ce qu'elle était dans un passé récent ! En cinq ans, l'équipe n'a obtenu qu'un seul titre de championnat national (2014), une Coupe d'Algérie (2013), une Coupe de l'UEFA (2013), et une qualification aux poules de la Ligue des champions d'Afrique (2015). C'est le constat qui se dégage du parcours mi-figue, mi-raisin qu'a réalisé le club en cinq ans. Grand club de par son organisation avec le plus grand budget de fonctionnement du championnat, l'USMA est en passe de rater complètement sa saison. Eliminée de la Coupe d'Algérie en quart de finale sur son terrain, l'USMA n'arrive plus à enchaîner deux victoires consécutives cette saison, toutes compétitions confondues en cette phase retour du championnat, ou plutôt depuis la prise en main de la barre technique par Otto Pfister. La dernière contre-performance à domicile face au MOB (1-1) lors de 28e journée a précipité le limogeage du technicien allemand ; le 2e entraîneur à avoir drivé l'équipe cette saison après Hubert Velud, remercié en février pour insuffisance technique. A ce propos, l'USM Alger aura consommée en cinq ans près de dix entraîneurs à commencer par Noureddine Saâdi, limogé en décembre 2010, après une première année difficile sous l'ère des Haddad où l'équipe avait même failli descendre en Ligue 2. La valse des entraîneurs... Saâdi a été remplacé au pied-levé par le Français Hervé Renard qui n'a, d'ailleurs pas tardé à quitter le navire pour prendre en main la sélection de la Zambie en novembre 2011. Billel Dziri assura l'intérim pour un mois avant le recrutement d'un autre entraîneur français, à savoir Didier Ollé-Nicolle qui n'a pas fait long feu puisqu'en février 2012, Haddad place Meziane Ighil à la barre technique des Rouge et Noir pour une pige de quatre mois (févr./mai 2012). Celui-ci est remplacé par un technicien argentin, en la personne de Miguel Angel Gamondi qui n'a pas tardé à quitter son poste. Ce sera au tour de Rolland Courbis de prendre en main es Rouge et Noir pour 12 mois, le temps nécessaire pour l'USMA d'arracher son premier titre sous l'ère des Haddad en remportant la Coupe d'Algérie en 2013 et la coupe de l'UEFA la même année avant de quitter le navire. Haddad fait appel à Hubert Velud qui a pris la barre technique de l'USMA en novembre 2013 et termine champion d'Algérie. Le coach français est poussé vers la sortie en février 2015 après un fléchissement de l'équipe. Une séparation à l'amiable est vite conclue... Les Haddad placent Otto Pfister, initialement recruté pour lui confier le poste de DTS, se retrouve patron de la barre technique. Le technicien allemand n'aura pas réussi à redresser la barre au contraire, sous son règne l'équipe se retrouve menacée par la relégation à deux journées de la fin de la saison. Certes, la formation de Soustara est toujours en course en LDC, mais la colère des supporters a fini par convaincre les Haddad de mettre fin à la mission du technicien allemand ; une fin qui n'est pas sans laisser de séquelles puisque ces mêmes supporters réclament le retour de Saïd Allik aux affaires de l'USMA. Où en est le projet de la dream team ? Depuis l'arrivée, ou plutôt l'acquisition de l'USMA par Haddad, patron du groupe ETRHB, lequel a injecté plusieurs centaines de millions de dinars, avant d'annoncer un grand projet pour l'USMA. Cinq ans après, rien n'a changé au sein du club, si ce n'est une réorganisation au niveau de l'administration. En 2010, Rebbouh Haddad avait annoncé de gros projets en perspective à «long terme avec la mise en place de moyens colossaux à même de concrétiser un projet ambitieux. Après une période de disette, est venu le moment de révolutionner les choses et de passer à une étape supérieure, à savoir remporter des titres...», avait déclaré à l'époque Rebbouh Haddad. Sur le plan de l'effectif, les nouveaux patrons de l'USMA n'ont pas hésité à mettre la main à la poche pour recruter des joueurs à coup de milliards... qui, au final, n'ont pas réussi à bâtir le projet tant souhaité...