L'USMB, le DRBT et le RC Relizane en ligue 1 Mobilis, c'est de l'histoire ancienne. Comme la relégation prématurée de l'AB Merouana, à l'issue de la 29e journée. Vendredi, à l'occasion de l'ultime round, deux autres pensionnaires de la L2 ont rejoint la DNA : l'emblématique WA Tlemcen et l'ESM Koléa qui n'a pas tenu plus d'une saison dans le second palier du football professionnel en Algérie. Le nom des deux derniers relégués ne pouvait sortir que de l'explication ESMK- WAT. Deux mal classés qui avaient besoin d'un miracle pour échapper au purgatoire. Les locaux avaient besoin d'un large succès (+ de six buts d'écart) conditionné par la défaite du voisin de l'USMM Hadjout devant le déjà relégué de l'AB Merouana. Pour les Zianides, la victoire leur était salutaire, à condition toutefois que l'USMMH ne gagne pas son duel à Merouana. Les deux scénarios avaient peu de chances d'aboutir. Et le WAT et l'ESMK devront désormais se préparer à refaire leurs classes chez les amateurs. Un «monde» que les gars de l'ESMK avaient connu, pas le WAT qui, après avoir quitté la Ligue 1 en juin 2013, se lancera dans une aventure qu'il n'a jamais vécue auparavant. Un lamentable parcours qui a ses explications. Sur le double plan technique et de la gestion administrative. Autrefois club formateur, qui a enfanté de nombreux internationaux, réputé pour sa légendaire stabilité, le WAT est devenu, en l'espace de quelques années, le foyer de toutes les instabilités générées par la lutte des chefs des «tribus footballistiques» dans la capitale des Zianides. Des «gourous» qui ont dépensé sans compter. Un investissement sans conséquences positives sur la vie de l'équipe confiée, durant l'exercice 2014-2015 à trois entraîneurs. D'abord, Lakhdar Belloumi qui quittera le navire en novembre dernier pour être remplacé par le Serbe Irka Todorov. Ce dernier ne survivra que quelques semaines puisque, lui aussi, sera remercié, en février dernier, par la direction du WAT présidée par Abdelkrim Yahla. Un dirigeant qui avait été chassé de la présidence du Widad au lendemain de la rétrogradation, en 2013, de l'équipe en Ligue 2 avant de reprendre son «bien» au lendemain de la crise ayant entraîné le départ de Sid-Ahmed Slimani. Le président du forum des clubs professionnels fera appel à son ancien ami, Abderrahmane Mehdaoui pour tenter le sauvetage. Le retour de celui qui a offert ses premières lettres de gloire au WAT intervint en février dernier. Le Widad était classé, après 19 journées, dans une inconfortable 11è position avec 24 points. Depuis, les Tlemcéniens n'ont connu que désillusion, réalisant deux victoires à domicile (face à l'USC et le MCS) et trois nuls (le CAB à Batna, Tadjenanet et Aïn Fekroun à Tlemcen). Très peu pour espérer un miracle. Koléa, la «citadelle fragilisée» Que faudrait-il écrire à propos du retour aux sources de l'ESMK ? Un club martyrisé par ses soucis d'instabilité technique aggravée par le scandaleux comportement de ses supporters. A la barre technique, Mohamed Mekhazni, arrivé en pompier suite au départ de Mustapha Heddane au bout de la 7e journée (11e avec 6 points) n'a pas réalisé l'objectif souhaité. Il rendra le tablier aussitôt l'élimination de l'équipe en Coupe d'Algérie face à l'ESS consommée. Son successeur, Saïd Hammouche finira par fuir la pression des fans de l'ESMK après le match perdu à domicile contre l'O. Médéa marqué par de graves incidents. La CD de la LFP décidera d'une fin de saison sans public pour la formation de l'ESM Koléa désormais conduite par Moussa Dahmane. Malgré ce handicap, la formation de l'ex-Casae Calventi a réalisé un sans faute chez elle (3 victoires face à l'ASK, l'USMMH et le WAT et 1 nul devant le MCS). Mieux, sur les cinq déplacements effectués depuis les incidents survenus lors de son match contre l'OM, le team de la plaine de la Mitidja a réussi trois nuls (USC, CRBAF et CAB) contre deux défaites (à Béjaïa puis à Relizane). Malgré ce parcours de fin de saison pour le moins époustouflant, il était difficile pour les camarades du gardien Toual d'équilibrer les «comptes». Les 34 points (17 à l'aller et 17 autres lors de la seconde phase du championnat) n'ont pas suffi. ABM, ou quand les «Abeilles» ne tuent plus ! Le second représentant des Aurès paie également l'instabilité de son staff technique. En 30 journées, le club de Hadj Midoune a consommé trois coachs. La saison avait été engagée avec le controversé Abdelkrim Latrèche qui, au bout de la 6è journée, cédera sa place à Lamine Ghimouz. En janvier dernier, soit à l'entame de la seconde phase du championnat, l'ABM (16e avec 10 points) avait un déficit de cinq longueurs sur le 15e (USMMH) et 19 unités sur le leader, l'USMB (29 points). Seul un troisième changement pouvait provoquer le déclic, pensait Hadj Midoune qui s'est attaché les services de Sid-Ahmed Slimani qui venait à peine de quitter la... présidence du WA Tlemcen. Un «transfert de pouvoirs» qui ne révolutionnera pas le destin des «Abeilles». L'ABM broiera du noir malgré une phase retour plus fructueuse (18 points). L'équipe ne se faisait pas tellement d'illusions, en dépit du fait que deux des trois nuls réalisés hors de ses bases ont été décrochés chez le MCS et l'OM, deux candidats pour l'accession (le troisième nul en déplacement fut obtenu à Béjaïa). Merouana, quart finaliste de la Coupe d'Algérie en 2011, échoue dans son entreprise de se maintenir en Ligue 2 qu'elle a rejoint en 2009. Le bilan annuel lui a été défavorable. Avec 6 victoires (toutes at-home dont deux lors de la phase aller), 10 nuls (7 à domicile) et 14 défaites (2 à domicile), l'ABM avait tracé son chemin pour retourner en DNA.