Lancé en 2013, l'accord de partenariat et de jumelage entre le Centre de recherche juridique et judiciaire (CRJJ) du côté algérien et deux Etats membres de l'Union européenne semble passer à la vitesse supérieure. C'est ce qui ressort du constat fait hier à l'issue d'une cérémonie organisée à Alger en présence des responsables des différentes parties. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Du côté européen, on «veut porter aide et assistance à la partie algérienne pour l'application du droit, du renforcement de l'Etat de droit et de la sécurité juridique». «Pour parvenir à ces objectifs, quatre résultats obligatoires ont été inscrits au projet, lesquels ont été largement atteints à l'issue de la période de mise en œuvre. Il s'agit de la définition des termes et moyens d'une politique scientifique juridique et judiciaire pluriannuelle, du développement d'une politique de gestion des compétences et de formation du personnel du CRJJ, de l'élaboration des termes d'une politique documentaire et éditoriale et la mise en place d'une démarche et d'une politique de communication», est-il indiqué dans l'accord de partenariat. Conformément aux dispositions de cet accord, le CRJJ aura de ce fait une place dans l'espace de la recherche juridique et judiciaire en Algérie. Les principes stratégiques devant présider à la politique scientifique du CRJJ seront définis et les axes de développement à court, moyen et long terme identifiés. Les deux parties auront encore à arrêter une stratégie d'insertion de ce centre dans les réseaux nationaux et internationaux existants et à lui trouver des partenaires pertinents. Par ailleurs, une visite d'études auprès d'un centre de recherche de l'UE et l'organisation d'un séminaire de réflexion sur les exigences méthodologiques de la recherche juridique sont entre autres activités programmées par le jumelage. L'objectif premier recherché est d'œuvrer à «l'émergence d'une nouvelle génération de chercheurs en sciences juridiques afin de constituer un vivier d'experts nationaux et internationaux». Lors des différentes interventions, il a été mis en exergue les axes forts du jumelage, à savoir «l'échange sur la méthodologie de la recherche, la réflexion sur la conduite des projets de recherche, le choix de la détermination des sujets de recherche et les conseils à la rédaction». «L'Algérie s'est engagée dans de profondes réformes structurelles et institutionnelles dont l'objet est de favoriser un enracinement durable de l'Etat de droit. Dans le cadre de la réforme de la justice, le Centre de recherche juridique et judiciaire est l'un des vecteurs de cette mutation escomptée. Les missions assignées au CRJJ traduisent le souci d'apporter un appui pertinent pour un environnement juridique stable et sécurisé», a-t-on plaidé du côté algérien.