Dans un contexte économique mondial marqué par l'instabilité tout azimut des marchés, la maîtrise de l'évolution de l'économie des filières et des marchés agricoles et agroalimentaires est plus que d'actualité au regard des impératifs de préservation de la sécurité alimentaire du pays. Salah Benreguia - Alger (Le Soir) Et dans ce sillage que s'inscrit le projet de jumelage dédié à l'appui au ministère de l'Agriculture pour la création de l'Observatoire des filières agricoles et agroalimentaires au sein de l'Inraa (Institut national des recherches agronomiques d'Algérie). Ledit jumelage qui vient d'être clôturé après une durée de 25 mois (novembre 2012 à décembre 2014), s'est inscrit dans le cadre spécifique de l'accord stratégique d'association entre l'Union européenne et l'Algérie dans le secteur de l'agriculture et de la pêche. Lors d'une rencontre avec quelques journalistes organisée avant-hier soir à Alger par l'UGP (l'Unité de gestion du programme d'appui à la mise en œuvre de l'Accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne), Mohand-Saïd Benmerad, directeur de cette unité, a fait savoir que l'objectif général dudit jumelage est «d'améliorer la sécurité sanitaire des produits alimentaires et d'appuyer la politique algérienne de renouveau agricole et rural par le renforcement du système d'information et des services statistiques au service d'une maîtrise accrue des marchés des produits agricoles et agroalimentaires». «L'objectif spécifique est l'établissement d'un observatoire des filières agricoles et agroalimentaires au sein de l'Inraa», selon la même source. Pour ses initiateurs, l'observatoire est un projet nécessairement ambitieux, compte tenu de son caractère hautement stratégique pour l'Algérie, comme outil d'aide à la décision pour les politiques agricoles, mais aussi au niveau international face aux enjeux de sécurité alimentaire. D'ailleurs, la création de ce genre de projet a été décidée lors d'une réunion des ministres de l'Agriculture des pays 5+5 tenue, au courant de cette année, à Alger. Doté d'une enveloppe de 1,17 million d'euros, ce projet fait partie d'une série de jumelages qui sont en cours de réalisation dans le cadre de la deuxième phase du programme P3A2. Il s'agit de celui ayant trait aux services vétérinaires, médecine vétérinaire et labellisation des produits agricoles.