La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a bloqué la publication d'une étude sur le dopage selon laquelle un tiers des athlètes présents aux Mondiaux de 2011 ont admis avoir eu recours à des méthodes prohibées pour améliorer leurs performances, rapporte le Sunday Times. Des chercheurs de l'université de Tuebingen en Allemagne avaient eu accès aux athlètes de haut niveau lors des Mondiaux de Daegu, en Corée du Sud, en 2011. Ils avaient conclu qu'entre 29% et 34% des 1 800 participants à la compétition avaient violé la réglementation antidopage au cours des 12 mois précédents. «Ces découvertes démontrent que le dopage est extrêmement répandu parmi les athlètes de haut niveau, et reste largement incontrôlé en dépit des dispositifs actuels de tests biologiques», conclut l'étude. Les chercheurs ont indiqué au Sunday Times que la publication de leurs résultats avait été bloquée par l'IAAF. L'étude avait été financée par l'Agence mondiale antidopage (AMA), mais cette dernière avait donné à la Fédération la possibilité de s'opposer à la publication en échange de l'accès aux athlètes, a confirmé l'AMA au Sunday Times. Dans les mois suivant l'étude, il avait été demandé aux chercheurs de signer un accord de confidentialité, mais ceux-ci critiquent désormais la volonté de la Fédération d'athlétisme d'enterrer l'étude. «L'IAAF bloque (la publication). Je pense qu'ils sont parties prenantes avec l'AMA et qu'ils bloquent tout», a déclaré au Sunday Times l'auteur principal des travaux, Rolf Ulrich. Certains des chiffres avaient fuité aux Etats-Unis en 2013 mais l'IAAF n'a pas levé son veto sur la diffusion de l'intégralité de l'étude. Plus tôt en août, le Sunday Times avait publié, avec la chaîne allemande ARD, des informations selon lesquelles sur 5 000 athlètes testés entre 2001 et 2012, 800 présenteraient des valeurs sanguines «suspectes ou hautement suspectes». L'IAAF a dénoncé des allégations «sensationnalistes et trompeuses». Les prochains Championnats du monde d'athlétisme auront lieu à Pékin, du 22 au 30 août. Athlétisme (handisport) Les Algériens préparent les JA et le Mondial du Qatar en Serbie La sélection algérienne d'athlétisme handisport, composée de vingt-six athlètes dont huit filles effectuent, du 16 au 31 août à Spala en Pologne, un stage précompétitif, en prévision des 11es Jeux africains 2015 et des Mondiaux de Doha ; deux «importantes», échéances internationales inscrites au programme des athlètes, selon la Fédération algérienne handisport (FAH). Encadrés par dix entraîneurs nationaux, les athlètes chercheront plus précisément, «l'optimisation à la performance», car il s'agit d'un stage précompétitif, aux JA de Brazzaville (4-19 septembre) et les Mondiaux de Doha (22-31 octobre), qui constituent, des «objectifs bien ciblés», selon les entraîneurs nationaux. Le regroupement de Spala concerne des athlètes dont plusieurs médaillés olympiques et mondiaux. Il s'agit de Nassima Saïfi, Nadia Medjmedj, Lynda Hamri, Mounia Gasmi, Safia Djellal, Asmahane Boudjadar, Souhila Lounis, Fatiha Mehdi, Abdelatif Beka, Sofiane Hamdi, Firas Bentria, Mounir Bakiri, Lahouari Bahlaz, Kamel Kardjena, Karim Betina, Mounir Bakiri, Sid-Ali Bouzourine, Madjid Djemaâ, Djamil Nasser, Mohamed Ouchene, Maamar Harachif, Redouane Ibelaïdene, Kheïreddine Oughour, Allel Boukhalfa, Mourad Bachir, Mohamed Nadjid Amchi. Le groupe composé de plusieurs jeunes talents, comprend les athlètes concernés par les Jeux africains-2015 (13), sans Nafissa Saâd et Mounia Samir qui ne seront pas du voyage de Pologne, et ceux qui participeront à la fois aux JA et aux Mondiaux (19 athlètes)», a indiqué le directeur technique national (DTN), Zoubir Aïchaine. Dans son camp de base à Spala, les athlètes feront du biquotidien, suivi à chaque fois, par des tests d'évaluation dans une optique de performance pour atteindre une préparation maximale, avant les échéances, et qui permettra à chaque athlète de réaliser les objectifs qui lui sont assignés, le jour de la compétition. «Le regroupement de Spala est précompétitif, dans un des meilleurs centres de «préparation dans le monde, reconnu pour les commodités qu'il offre et permettant aux athlètes de continuer dans la progression et l'amélioration des performances», a expliqué l'entraîneur national du demi-fond, Tahar Salhi, un des anciens coachs en handisport, ajoutant que l'adaptation au biquotidien sera destinée aux jeunes talents (nouveaux éléments) qui forment également le groupe de treize athlètes.