Le RCD promet une grande mobilisation des foules, à l'occasion de la marche de protestation qu'il compte organiser le 3 octobre prochain, à Tizi-Ouzou. Une action qui sera «plurielle et citoyenne», selon les responsables du bureau régional de Tizi-Ouzou du Rassemblement pour la culture et la démocratie qui ont animé, dans la matinée d'hier, une conférence de presse. Au menu de cette rencontre avec les journalistes, la préparation et les motivations de cette manifestation où il sera question de dénoncer, selon les mots d'ordre arrêtés par le parti de Mohcine Bellabas, «l'annulation des projets structurants de notre wilaya, le regain de la violence multiforme des corps constitués contre les citoyens, le refus de l'officialisation de tamazight». Des motifs, espère-t-on au RCD, qui vont susciter l'adhésion des citoyens. Selon le sénateur M. Ikharbane, ces derniers, individuellement ou faisant partie de groupes organisés (syndicats ou partis politiques) sont nombreux à manifester leur disponibilité à se joindre à la marche, interpellés qu'ils sont par la gravité de la situation, explique encore le parlementaire et cadre du RCD qui se dit convaincu qu'il y a bel et bien annulation de plusieurs projets structurants budgétisés et inscrits à l'indicatif de la wilaya de Tizi-Ouzou et non encore lancés. L'orateur refuse d'admettre le prétexte de la rigueur et des restrictions budgétaires avancées pour le retrait par le gouvernement de ces projets. «Il s'agit d'une politique de contre-développement et de fragilisation socioéconomique qui cible la Kabylie», estime le sénateur pour qui «le regain d'actes de violence multiforme contre des citoyens» imputés par le RCD «aux services de sécurité» est un facteur aggravant de la situation. De fait, «des syndicalistes, des militants de partis politiques, et même du FFS ont accepté de se joindre individuellement à l'initiative du RCD», avancent les responsables du bureau régional du RCD qui se défendent que ladite initiative entre dans le cadre de ce qui est convenu d'appeler les règlements de comptes actuels entre la présidence de la République et les militaires du DRS. «Nous mettons les deux clans dans le même sac ; le sort du DRS ne nous regarde pas», assène Ikharbane qui nourrit l'espoir de voir cette marche constituer une opportunité pour remobiliser la société contre le pouvoir, à partir de la Kabylie.