Par Kader Bakou En ces temps de «rationalisation des dépenses», euphémisme pour ne pas dire «austérité», on parle de plus en d'auto-financement des activités culturelles et artistiques. Le bannissement des spectacles gratuits est souvent préconisé. Lors du «Forum de la Radio», M. Azzedine Mihoubi, ministre de la Culture, a fait remaquer que les concerts du 7e Festival culturel international de musique symphonique d'Alger se sont tous déroulés dans une salle comble, malgré l'entrée payante. Mais l'entrée payante a un autre avantage : la qualité du public. Quand l'accès est libre, la salle est parfois pleine de gens qui n'ont rien à voir avec la culture. Ces gens-là, ça cause en plein spectacle musical, théâtral ou autre. Quand ils ramènent leurs enfants, ça crie et court dans tous les sens et leur mère ou leur père ne dit rien. Entre les rangées de sièges, ça fait des grands «flchss». Faut dire que chez ces gens-là, on ne vit pas pour la culture, mais on triche. Alors, les vrais mélomanes, les connaisseurs de l'art et de la culture préférent déserter les lieux avant la fin du spectacle. Par contre, ceux qui payent leur billet d'entrée, eux, sont des connaisseurs intéressés et donc disciplinés. K. B.