Le second bidonville d'Oran, programmé pour la démolition est celui de Cheklaoua, situé près du rond-point El Bahia et du cimetière militaire américain. C'est l'un des plus anciens et plus grand bidonville intra-muros, qui a été investi hier matin très tôt pour y entamer l'opération de démolition et de relogement des occupants. Selon un recensement de la wilaya, ce n'est pas moins de 560 familles qui, à cet effet, vont être relogées dans des logements sociaux répartis sur la commune d'Oued Tlélat. Les conditions de vie à l'intérieur de ce bidonville étaient des plus déplorables en l'absence d'hygiène, de réseaux d'AEP, d'assainissement, les rejets des eaux usées se faisant au milieu des baraques et des pistes sinueuses. La majorité des enfants présentent des problèmes de santé aigus et des difficultés scolaires. L'insécurité a encore enfoncé un peu plus les familles, dans l'exclusion sociale. Dans un communiqué rendu public la veille, la wilaya a annoncé l'exclusion au relogement de 17 familles dont le fichier informatique a montré qu'elles avaient par le passé obtenu un logement ou de l'aide à l'auto-construction. Alors que plusieurs autres opérations d'attribution de logements avaient ciblé partiellement le bidonville, cette fois, la décision irrévocable de le raser a été prise. Démolition d'ailleurs qui a été entamée au fur et mesure que les occupants quittaient leurs baraques. Ce ne sont pas moins de 540 agents des forces de l'ordre, plus d'une centaine d'employés des collectivités locales et quelques 300 pompiers qui ont été mobilisés pour l'opération qui devait se dérouler toute la journée.