Une action de solidarité de quelque 4 000 cartables dotés en fournitures scolaires et 10 400 tabliers, estimée à quelque 11 millions de dinars, vient d'être menée par le ministère de la Solidarité au bénéfice des élèves défavorisés de la wilaya de Naâma. De son côté, la wilaya a dégagé une enveloppe financière de quelque 12 millions de dinars, pour la même action. Soit un total de 22,8 millions de dinars, destiné à l'octroi de trousseaux scolaires en faveur des démunis, notamment les élèves orphelins. Notons, enfin, que des repas scolaires sont servis quotidiennement à travers les cantines répartis dans les zones éparses, de même qu'il a été recommandé de veiller aux conditions d'hygiène, tout en insistant sur la prise en charge des maladies ophtalmiques et de la myopie des enfants issus des couches défavorisées. B. Henine SIDI-BEL-ABBÈS Protestation de 50 familles se disant mal relogées Dans la matinée d'hier, une cinquantaine de familles s'estimant flouées et mal relogées de la localité de Mhadid, dans la commune de Zerouala, se sont regroupées sur l'axe principal reliant le chef-lieu de Sidi-Bel-Abbès à Zerouala pour le couper et paralyser la circulation afin d'attirer l'attention du premier responsable de la wilaya. En effet, selon les manifestants qui ne décoléraient pas, ils occupaient le bidonville d'une ferme sur la route de Boukhanifis à la sortie de la ville de Sidi Bel-Abbès. Depuis quatre mois, ils ont été relogés dans des logements ruraux dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Ces logements, selon eux toujours, leur ont été livrés non achevés et surtout sans eau potable, ni électricité, ni gaz, ni éclairage public et sans réseau d'assainissement avec seulement des promesses. «Mais malheureusement, ajoutent-ils, les pluies qui se sont abattues sur la région dernièrement ont eu aussitôt raison des dalles qui ont commencé à se fissurer laissant les eaux de ruissellement s'infiltrer et nous ne sommes qu'au début de la saison automnale, qu'adviendra-t-il de nous lorsque le climat ne sera plus clément et lorsque les précipitations seront plus importantes, sachant que les logements dans lesquels nous avons été relogés ont été érigés sur un terrain en forme de cuvette laissant supposer que les eaux de ruissellement se rabattront vers nos demeures». «Nous avons, déclarent-ils encore, interpellé à plusieurs reprises les autorités sur nos conditions de relogement mais en vain, d'où notre mouvement de contestation d'aujourd'hui, qui ne prendra fin qu'avec la présence du wali et de l'issue réservée à notre entretien avec ce dernier». Malgré un soleil de plomb, les manifestants continuaient toujours à occuper la route dans l'espoir d'une solution à leur problème sous l'œil vigilant des éléments de la gendarmerie. A. M. Les opérations sont prévues aujourd'hui à Oran Le bidonville Touaoula sera démoli et ses occupants relogés Le bidonville Touaoula, sis à Bir El Djir, constitué de plusieurs dizaines de familles, ne sera, bientôt, qu'un mauvais souvenir pour ses occupants. Effectivement, une opération de relogement est prévue, aujourd'hui, dont devraient bénéficier plus d'une centaine de familles de ce bidonville. Elles seront relogées dans le quartier populaire Haï El Nour, à l'est de la ville d'Oran. Immédiatement après l'opération de relogement, le bidonville en question devra être rasé, afin que nulle autre famille ne soit tentée d'y loger. Les familles bénéficiaires de logements à Haï Nour ont reçu, ces derniers jours, des mises en demeure de la part des services de l'APC, pour les inviter à mettre leurs effets dans des cartons, en vue d'un déménagement imminent. Il faut savoir que ces dernières années, de nombreuses habitations précaires ont été rasées par les services des différentes communes, mais cela, hélas, n'a eu que l'effet d'un coup d'épée dans l'eau, car à chaque démolition d'un bidonville, un autre, dans une autre localité, apparaît. Les constructions illicites représentent une véritable plaie pour les différents responsables qui se sont succédé à la tête de l'exécutif. Elles font non seulement une tache noire dans le paysage urbain de la ville, mais aussi, elles représentent, pour certains, de véritables zones de non-droit, où l'insécurité règne en maîtresse des lieux. Toutefois, il faut reconnaître que ces derniers mois, les opérations de démolition de ces zones dépourvues de toutes commodités s'accélèrent à un rythme effréné. En effet, les dernières démolitions datent de la fin du mois dernier, où, en à peine une semaine d'écart, plus d'une centaine de constructions illicites ont été démolies à Millénium et à Haï Nedjma. Mais là où le dossier est épineux, c'est bien sûr pour ce qui est du bidonville Coca, sis à El Hassi, où le projet de sa démolition est un véritable casse-tête pour les élus locaux. A chaque fois, le projet de sa démolition est remis aux calendes grecques et cela de peur de susciter la colère de ses occupants, et éviter par-là même d'occasionner des émeutes.