Hier, dès 9 h du matin, les habitants du plus ancien et plus connu des bidonvilles d'Oran ont renoué avec la protestation. Il s'agit du douar Cheklaoua qui regroupe près de 500 familles toutes recensées par la commune d'Es-Senia et le secteur urbain de Petit-Lac, comme étant des demandeurs de logement en attente, pour la plupart depuis 2001. La promesse d'un relogement imminent faite l'an dernier après une contestation comme celle qui a eu lieu hier, n'ayant pas vu le jour, les habitants ont décidé de manifester de nouveau, refusant cette fois-ci de croire en de nouvelles promesses et ont exigé la venue du nouveau wali d'Oran «chez eux» au douar. «Ainsi il comprendra notre désarroi, notre malheur et l'humiliation que nous subissons en vivant dans ces conditions», diront les contestataires, qui bloquaient le 3e boulevard périphérique avec des objets hétéroclites et des personnes assises à même le sol avec femmes et enfants. La circulation était coupée et malgré la forte présence policière tentant de les raisonner, jusqu'en fin de matinée, les contestataires ont maintenu leur position. Exception faite de deux ou trois automobilistes qui devaient se rendre à l'hôpital pour donner leur sang à des malades, les autres ont dû faire marche arrière. Pour rappel, au mois de juillet de cette année, ces habitants avaient barré la route exigeant des logements. En réaction, l'ex-wali d'Oran avait fait savoir que «cela n'a pas raison d'être. Pour l'instant, je n'ai pas de logements prêts à être attribués. Il existe un programme ambitieux et les travaux de construction sont en cours. Il faut patienter». La patience, ces habitants n'en ont en plus et craignent d'être oubliés, leur bidonville ayant fait, par le passé, l'objet de plusieurs opérations de démolition. Effectivement, il y a quelques années, des habitants de ce bidonville avaient été relogés dans la commune de Gdyel. Il a été, ensuite, réinvesti par plusieurs dizaines d'autres habitants qui y ont érigé des baraques. Le lieudit Douar Cheklaoua, situé entre les deux communes d'Oran et d'Es Senia, a «poussé» sur un terrain de 14 ha, mitoyen au cimetière américain. Toutefois, les manifestants d'hier ont tenu à nous «préciser» que le bidonville en question compte des dizaines de baraques et celles qui ont été démolies sont celles se situant tout près de la voie ferrée. «Le douar en question n'a jamais été rasé, mais plutôt les alentours où des familles sont venues s'installer il y a deux ou trois ans. J'y habite depuis 2001 et j'attends un logement ; vous pensez que cela me réjouis de faire subir cela à ma famille si je n'étais pas réellement dans le besoin d'un logement ? D'autres, lorsqu'ils entendent parler de recensement, viennent subitement construire de nouvelles baraques, ceux-là ne font pas partie des «vrais» habitants du douar», a tenu à nous préciser un des manifestants. Jusqu'en fin de matinée, les contestataires maintenaient leur blocus et les brigades anti-émeutes se mettaient en place pour parer à tout débordement ou procéder à la dispersion des contestataires. L'on saura qu'une délégation représentant les manifestants devait être reçue à la Wilaya d'Oran, ce qui a calmé les esprits mais pas la détermination, nous dira un habitant du douar. Amel Bentolba Aïn-Témouchent Guerre implacable contre le banditisme et la criminalité à Aïn-El-Arba Une guerre sans merci est menée par les services de sécurité dans la ville de Aïn-El-Arba contre le banditisme et les différentes formes de criminalité. Selon les chiffrés communiqués par la cellule de la communication de la Sûreté de daïra, le bilan des activités des éléments de police durant cette année 2013 à Aïn-El-Arba est en hausse par rapport à l'année précédente où un climat d'insécurité régnait. Les éléments de la police ont saisi 66 motos outre 58 procédures judiciaires effectuées avec retrait de permis de conduire et 23 d'entre elles ont été mises en fourrière, chiffre supérieur à l'année 2012 où 40 motos ont été saisies dont 9 mises en fourrière et 37 délits de fuite. Concernant les affaires relatives à la lutte contre la drogue et aux psychotropes, notre source confirme que lors de ces 10 derniers mois,19 affaires ont été traitées aboutissant à 51 mandats de dépôt et à la saisie de 317 grammes de kif traité et 438 comprimés psychotropes, contre 4 affaires du même genre en 2012, où seulement 08,14 grammes de kif et 10 psychotropes ont été saisis. Pour ce qui est des contraventions, la police a traité 875 affaires ayant conduit à 206 cas de retraits de permis de conduire. En matière de lutte contre le commerce illégal de boissons alcoolisées, les services de la police ont saisi en 2012, 900 bouteilles d'alcool et effectué 3 mandats de dépôt alors que cette année 2013, et jusqu'au mois d'octobre, 3 300 bouteilles ont été saisies et 13 personnes ont été arrêtées. 26 cas de conduite en état d'ivresse ont été enregistrés en 2013 contre seulement 2 cas en 2012. Il a été aussi traité une affaire liée au sel impropre à la consommation dont une quantité de plus de 60 tonnes a été saisie. Une autre affaire relative au lait en poudre périmé a conduit à la saisie de 206 sacs de 50 kilos au niveau d'une laiterie dans la même ville. Enfin, pour diverses affaires,110 personnes ont été inculpées, en plus d'une saisie et mise en fourrière de deux véhicules et quatre motos de grosses cylindrées. S. B. Quatorze tentatives de suicide en 2013 Le phénomène des suicides prend de plus en plus de l'ampleur dans la wilaya de Aïn-Témouchent, à tel point que pour une mésentente banale ou un différend quelconque, des personnes attentent à leur vie sans se soucier du malheur et de l'affliction qu'ils causent pour leurs familles. Dans un bilan dressé par les services de la Protection civile de la wilaya de Aïn-Témouchent, il ressort que 14 tentatives de suicide ont été enregistrées sur le territoire de la wilaya depuis janvier 2013 et ce jusqu'au mois d'octobre dernier. Sur les quatorze cas, trois ont conduit malheureusement au décès de leurs auteurs, tous âges et sexes confondus et ont touché 12 hommes et 2 femmes. Le bilan avance que 5 tentatives de suicide ont été enregistrées au niveau de la commune de Béni-Saf dont un décès, quatre autres cas au chef-lieu de wilaya dont un décès, deux dans la daïra d'El-Amria dont on déplore un décès, deux tentatives de suicide dans la commune de Hammam-Bou-Hadjar, une autre d'une fillette à Oued-Sebbah. Une campagne de sensibilisation doit être menée simultanément à travers les établissements scolaires, les mosquées et les nombreux médias en vue d'endiguer ce phénomène étranger à nos valeurs arabo-musulmanes. S. B. Relizane Un jeune homme éventré à Messaïdia Un jeune de 28 ans, répondant aux initiales de M. L., a été retrouvé gisant dans une mare de sang, lundi après-midi, au douar Messaïdia, situé au nord, à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de Relizane. Le meurtre s'est produit précisément au niveau d'un terrain vague non loin dudit village. La victime, originaire du village, a reçu un coup de poignard suite à une rixe. Le jeune homme a rendu l'âme avant son évacuation vers l'établissement hospitalier public Mohamed-Boudiaf du chef-lieu de wilaya. Le présumé auteur du crime a été tout de suite arrêté par les éléments de la brigade de gendarmerie de Belacel Bouzegza. Une enquête a été ouverte par les éléments de la gendarmerie de Belacel Bouzegza pour élucider ce crime. A. Rahmane SIDI-BEL-ABBÈS Deux interpellations pour vol de cheptel La Sûreté urbaine de la localité de Ras-El-Ma vient d'élucider une affaire de vol de cheptel au niveau d'une ferme. Trois personnes, dont une âgée de 72 ans, ont été arrêtées pour avoir volé des dizaines de têtes d'ovins. Deux d'entre elles ont été écrouées par le procureur de la République de Télagh et la troisième a bénéficié d'une citation directe dans la journée de lundi dernier. La police est parvenue à récupérer dix têtes de cheptel volé.