Un nouvel arrêté ministériel a reconsidéré les limitations de vitesse concernant les véhicules de transport de personnes et de marchandises dont le poids en charge toléré dépasse les 3.5 tonnes. Une disposition qui compte limiter les accidents de la route, en constante augmentation. Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Paru au Journal officiel, le nouveau texte se veut plus «strict» et a revu par ailleurs les vitesses maximales des véhicules concernés à la baisse. Il les fixe en l'occurrence à 100 km/h sur les autoroutes, à 80 km/h en dehors des villes et à 40 km/h en agglomération pour les véhicules attribués au transport de personnes et comprenant plus de 9 places. Concernant les véhicules de transport de marchandises dont le poids total autorisé en charge est supérieur à 3,5 tonnes et inférieur ou égal à 19 tonnes, les vitesses maximales sont fixées à 90 km/h sur les autoroutes, à 80 km/h en dehors des agglomérations et sur les routes autres que les autoroutes et à 40 km/h en agglomération. Quant aux vitesses maximales des véhicules dont le poids total toléré en charge est supérieur à 19 tonnes, consacrés au transport de marchandises, elles sont désormais limitées à 80 km/h sur les autoroutes, à 70 km/h en dehors des agglomérations et sur les routes autres que les autoroutes et à 40 km/h en agglomération. S'agissant des vitesses maximales pour les véhicules transportant des produits dangereux, inflammables ou autres, elles ont été arrêtées à 70 km/h sur les autoroutes, à 60 km/h en dehors des agglomérations et sur les routes autres que les autoroutes et à 30 km/h en agglomération. En outre, cette série de dispositions plus «rigoureuses» que les antécédentes vise à réduire les accidents de la route. Une thématique où l'Algérie est classée à la 98e place sur un classement de 100 pays, selon le Centre national de prévention et de sécurité routières (CNPSR). Même si elle ne figure pas au «top» de ces statistiques, cette probabilité n'est pas écartée avec l'augmentation constante du nombre d'accidents justement. Effectivement, le dernier bilan de la DGSN relatif à la période allant du 3 au 9 novembre fait état d'une hausse de 25 accidents routiers en zones urbaines. Les études réalisées par les spécialistes révèlent que le facteur humain en est responsable à hauteur de 90,78%. Si certains appellent à une plus grande vigilance sur les routes pour limiter ces drames, d'autres mettent en cause la responsabilité des «chauffards» et accusent la «souplesse» de la législation routière en matière de sanctions et de leur application.