L'opposition latente des présidents de ligues régionales au président de la Fédération algérienne de volley-ball au sujet de sa décision d'arrêter les activités des structures décentralisées connaît un développement. C'est ce qui ressort de la requête adressée au ministre de la Jeunesse et des Sports par quatre des cinq présidents des instances régionales d'Alger, d'Oran, de Laghouat et de Constantine qui dénoncent cette sentence du président de la FAVB. A la lecture de cette correspondance dont une copie a été adressée à notre rédaction sportive, les contestataires reprochent au patron de l'instance nationale de volley-ball d'avoir pris cette décision unilatérale qu'ils considèrent comme unique dans le mouvement sportif national. D'ailleurs, ils affirment que le président de la FAVB «a abusé de son autorité avec la complicité de certains cadres du ministère de l'époque et a jugé utile de transférer notre activité vers les ligues de wilaya sur soi-disant une décision du ministère, et pourquoi les autres disciplines des sports tel que le basket-ball, le handball et le football etc., dont leurs structures régionales activent en toute quiétude ? Pour eux «l'objectif est d'éliminer toutes les forces vives productives de propositions aux assemblées générales.» Les contestataires expliquent cette décision «d'éliminer les bonnes volontés en procédant à l'arrêt des activités des structures décentralisées (ligues régionales qui activent depuis 1990) ceci dans le but de se maintenir à la tête de la FAVB». Ils considèrent que «cette démarche suicidaire a pour but d'écarter toutes les potentialités qui travaillent pour le sport, et les statistiques après et avant son arrivée à la tête de la FAVB, le confirment.» Sur cette sentence du patron de la FAVB, les membres de ce collectif, les signataires rappellent qu'elle «a été déjà exécutée par le président actuel lors de son mandat 2004/2008 (saison 2006/2007) ce qui a engendré la déperdition de plusieurs clubs au niveau de nos régions. » Pour marquer le point, ils reviennent sur la réhabilitation de leurs structures régionales en 2008 par le bureau fédéral de cette période-là qui a engendré « une meilleure gestion au niveau des différentes structures avec une prise en charge des compétitions seniors dans les deux sexes avec la mise en place des sélections régionales de jeunes à partir desquelles sont dégagées les différentes sélections nationales ainsi que les opérations de challenges des jeunes regroupant les champions de wilayas de la région donnant un volume de compétition conséquent pour leur évolution.» Dans la seconde partie consacrée à la compétition nationale et des équipes nationales, ils constatent que cette nouvelle gestion place les ligues de wilaya «dans une position ambiguë du moment qu'elle gère des clubs venant hors de leur wilaya, ce qui est contraire à la réglementation.» Aussi, des exemples sont présentés comme cette gestion avec la gestion par la ligue régionale «Centre» de deux championnats viables en seniors hommes avec 17 équipes et en seniors dames 16 équipes. Le résultat de cette décision est qu'«aujourd'hui après une année pas moins de 6 clubs ont disparu en seniors hommes et 4 en seniors dames. Ceci est valable aussi pour toutes les autres ligues régionales.» Pour les équipes nationales, «les résultats techniques catastrophiques réalisés ne sont pas en adéquation avec les moyens mis à la disposition par l'Etat. Ainsi, les subterfuges «rajeunissement» utilisés par le président de la FAVB depuis 2001 ne sont plus d'actualité Les résultats des seniors dames aux Jeux africains de Brazzaville, sont la preuve de la politique de la terre brûlée préconisée par le président de la FAVB, une équipe mondialiste que les experts de la balle haute s'accordaient à dire que cette équipe est bien partie pour régner sur l'Afrique pour au moins une décennie, mais M. le président en a décidé autrement depuis son arrivée à la FAVB.» Pour conclure, le collectif s'étonne que «le président de la FAVB, demande à organiser le congrès de la CAVB et ce pour se faire élire en qualité de membre et non président, moyennant une prise en charge de 18 millions de dinars au moment où l'Etat essaye de réduire les dépenses publiques compte tenu de la crise financière internationale». Pour eux, «ce montant pourra beaucoup plus servir au développement et a la vulgarisation de la discipline qu'à la tenue de cette réunion. Ils se demandent : «Est-ce que la CAVB ne dispose pas de moyens financier adéquats pour organiser ce conclave ?» Pour conclure, les protestataires demandent à être reçus par le ministre pour l'entretenir «sur plusieurs griefs que nous ne pouvons citer dans ce courrier». Quelle sera la suite de ce bras de fer ?