La 14e journée du championnat d'Italie offrira lundi un vrai sommet entre Naples et l'Inter Milan, les deux premiers du classement, alors que l'AS Rome tentera dimanche de se remettre de la leçon infligée par Barcelone en Ligue des Champions. Choc au San Paolo C'est un vrai choc qui clôturera cette 14e journée lundi. L'Inter de Roberto Mancini, leader, et le Naples de Maurizio Sarri, son dauphin, vont s'affronter dans un stade San Paolo bondé et bouillant, les supporteurs napolitains se prenant depuis quelques semaines à rêver de scudetto. Il faut dire que depuis que l'idole Diego Maradona s'est mis à critiquer Sarri («pas le technicien qu'il faut pour le Napoli»), Naples gagne. En Serie A, Gonzalo Higuain et ses équipiers restent sur sept victoires et un nul et en Europa League, ils ont obtenu jeudi à Bruges leur cinquième victoire en cinq matchs. Higuain n'en finit plus de marquer (déjà 10 buts en Serie A), bien épaulé par le talentueux Lorenzo Insigne. Et la défense est devenue indestructible : Pepe Reina n'a pas encaissé le moindre but depuis plus de cinq matchs en championnat. Maradona a dû reconnaître son erreur et tout le monde est désormais d'accord : Naples est un vrai candidat au titre. Mais lundi, Sarri et ses troupes vont passer un test difficile face à l'Inter, qui a profité la semaine dernière du faux pas de la Fiorentina — qui jouera elle aussi lundi, sur la pelouse de Sassuolo — pour se réinstaller tout en haut du classement. En écrasant Frosinone 4-0, les Nerazzurri ont montré qu'ils savaient gagner autrement que 1-0. Mais Naples est une équipe d'un tout autre calibre et Mancini s'appuiera de nouveau lundi sur sa meilleure arme : la défense, la plus efficace d'Italie (sept buts encaissés, dont quatre en un seul match contre la Fiorentina). Réaction attendue à Rome Le traumatisme est moins fort que la saison dernière quand le Bayern était venu s'imposer 7-1 sur la pelouse du Stadio Olimpico, mais la Roma a forcément été touchée par la leçon infligée mardi par les génies du Barça en Ligue des Champions (6-1). Comme à chaque défaite ou à peu près, les médias italiens ont déjà dressé la liste des successeurs potentiels de Rudi Garcia (Spalletti, Mazzari, Capello...) et affirment que le Français a quatre matchs pour redresser la barre. «C'est absurde de devoir le répéter chaque semaine : un entraîneur est jugé sur l'ensemble de ses résultats, pas match après match», a pourtant assuré hier sur l'antenne de Radio Roma le directeur général du club, Mauro Baldissoni. Si Garcia n'est probablement pas en danger immédiat, il serait tout de même bienvenu que ses joueurs montrent dimanche à domicile face à l'Atalanta Bergame que le match de mardi était un cas à part. D'autant plus qu'il s'agit aussi de garder sa place dans le quatuor de tête pour rester dans la course au titre. Mais pour cela, il faudrait enfin régler ce problème de défense : avec 31 buts encaissés en 18 matchs toutes compétitions confondues, l'arrière-garde de la Roma présente un bilan catastrophique. La Juve, pas à pas La Juventus revient, petit à petit. Qualifiés mercredi pour les 8es de finale de la Ligue des Champions, les Turinois peuvent désormais se concentrer sur le championnat jusqu'à février. L'objectif intermédiaire est de s'approcher du podium avant Noël. Ensuite, avec l'effectif probablement le plus complet d'Italie, tout sera possible. Les coéquipiers de Paul Pogba restent sur trois succès en championnat. La qualité de leur prestation mercredi face à Manchester City (1-0) les autorise à penser qu'ils peuvent en décrocher un quatrième dimanche à Palerme.