Un Programme national de formation et de sensibilisation anti-corruption des agents publics a été lancé le 9 décembre à Alger à l'initiative de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC). A cette occasion, une convention a été signée par l'ONPLC et l'Institut national de gestion et de planification (ISGP) dans le cadre de la mise en œuvre du programme. Cette convention a été signée par le président de l'ONPLC, M. Brahim Bouzeboudjen, et le directeur de l'ISGP, M. Raked. Le programme, qualifié de «grande envergure» par ses initiateurs en raison de la dimension des effectifs à former et la nouveauté de ses contenus, vise à former, sur une période de trois ans, quelque 10 000 agents publics sur les politiques anti-corruption. Il se veut également comme «une réponse concrète à la nécessité de protéger les agents publics et les institutions dans lesquelles ils exercent, contre les pièges de la corruption». Le président de l'ONPLC a considéré, dans ce contexte, «qu'au-delà de la nécessaire modernisation des instruments et des outils de la gestion publique, la lutte contre la corruption est inconcevable sans une intégration forte de l'élément humain dans ses dispositifs». La corruption en tant qu'objet d'études et de recherches A cet égard, l'ONPLC préconise, outre ce programme de formation, d'autres actions comme la promotion de l'initiation au sein des établissements scolaires d'enseignement permettant de faire connaître les méfaits de la corruption et inculquer aux élèves la culture de rejet de ce fléau. Il est question également d'encourager dans les universités le développement de travaux consacrés à une meilleure connaissance du phénomène de corruption en tant qu'objet d'études et de recherches. M. Bouzeboudjen a estimé aussi que la lutte contre la corruption exige «des efforts certains» en matière d'amélioration de la gouvernance. Le Programme national de formation des agents publics s'articule autour de neuf axes dont «Le cadre juridique et institutionnel», «La politique et la pratique de la prévention contre la corruption», «Le code de conduite des agents publics et des marchés publics», ainsi que «La gestion des finances publiques»