L'exigence d'une qualification est une «condition sine qua none» pour accéder au marché du travail. C'est ce qu'a soutenu, hier, Akila Chergou, directrice de la formation continue au ministère de la Formation professionnelle, invitée de la Radio Chaîne 3. Younès Djama- Alger (Le Soir) - Selon elle, quand bien même on peut décrocher un poste d'emploi, sans qualification, et à tous les niveaux, l'on ne peut pas le préserver. D'où la nécessité d'aller vers la formation. Il reste que le secteur de la formation professionnelle, selon Akila Chergou, offre une formation à la carte, signalant que les centres relevant du secteur ont signé des accords avec des entreprises afin de former leurs salariés et ce, selon des programmes ciblés ou à la carte. Pour cette rentrée 2016, à titre d'exemple, le secteur a inscrit quelque 7 000 offres de «formation à la carte» et qui sont déjà négociées avec les entreprises et les administrations. Pour cela, l'ensemble des établissements de la formation professionnelle sont ouverts au profit des travailleurs qui peuvent ainsi suivre des formations en cours du soir, précise la représentante du département de Mohamed Mebarki. Sur un autre plan, l'invitée de la radio a signalé que les formateurs sont considérés comme la «cheville ouvrière» du secteur de la formation, et au profit desquels le secteur a tracé tout un programme de formation à travers un réseau d'ingénierie, dix instituts régionaux, un institut national, tous ont pour mission de former les formateurs. Il faut savoir qu'un formateur suit une formation de six mois à la fois pédagogique et un perfectionnement technique, avant d'intégrer son poste. Et tout au long de sa carrière, le formateur suit une formation continue. «Pour cette année, nous avons 8 000 formateurs qui viennent de terminer leur stage et qui vont intégrer les sections de formation. Nous avons aussi plus de 7 000 qui sont recrutés pour le budget 2015. Les pouvoirs publics ont pris conscience que c'est le secteur de la formation qui va prendre en charge l'essor économique du pays», a affirmé Mme Akila Chergou. Selon elle, la formation professionnelle est en plein développement, avec 22 branches, plus de 440 spécialités, à plusieurs niveaux de qualification. Parmi les nouvelles branches, Mme Chergou a cité les mines et carrières que le secteur de la formation a développée avec le département de l'industrie et des mines. D'ailleurs, pour la rentrée de ce mois de février, il a été enregistré une nouvelle spécialité en géologie au niveau du cursus de technicien supérieur (TS) ouvert en rapport avec ce secteur. «Nous avons également avec d'autres secteurs d'autres spécialités que nous avons introduites à l'instar de l'efficacité énergétique que nous sommes en train de développer, également nous revisitons les programmes de la maintenance industrielle. Dans les domaines prioritaires et stratégiques pour l'Algérie, nous avons travaillé sur les métiers du BTP et l'agriculture, ainsi que le tourisme et l'hôtellerie, les TIC, pour lesquels il y a des besoins importants», ajoute Mme Chergou.