La bourse des stagiaires de la formation et de l'enseignement professionnels sera revue à la hausse dès la rentrée de septembre prochain. C'est ce qu'a annoncé, dimanche, le premier responsable du secteur, Mohamed Mebarki. Une mesure incitative visant à améliorer le flux vers les centres de formation professionnelle. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Sur les 650 000 places pédagogiques dégagées par le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels pour la rentrée de février dernier, seules 150 000 ont été occupées. Le secteur peine à intéresser les jeunes. Conscient de cette réalité, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels tente de trouver des mesures incitatives pour insuffler un nouveau dynamisme à la formation professionnelle. Ainsi, en plus d'offrir de nouvelles spécialités (122 spécialités ouvertes en 2013), liées aux métiers demandés, en particulier par le secteur économique, le premier responsable du secteur a réussi à arracher une revalorisation de la bourse des stagiaires. Mebarki, qui était dimanche, en visite d'inspection à Alger, a indiqué que le gouvernement a donné son accord pour la révision à la hausse de la bourse des stagiaires de la formation et de l'enseignement professionnels, actuellement de l'ordre de 500 DA par mois. «Le principe est accepté par le gouvernement et cette revalorisation rentrera en vigueur à partir de la rentrée de septembre prochain», a souligné le premier responsable du secteur qui n'a pas précisé le montant de cette augmentation. Evitant de parler de l'éventualité de l'introduction du bac professionnel, Mebarki qui a déjà affirmé que ce diplôme est une option qu'il «défendra si c'est nécessaire», dit réfléchir à une nouvelle option pour réhabiliter les diplômes de son secteur. «Il y a une mauvaise adaptation des diplômes, et il n'existe pas de graduation», reconnaît le ministre qui dit qu'il «faut revoir l'architecture des diplômes». Ce dernier a également souligné que son département et celui de l'éducation nationale sont en train de se concerter sur l'orientation du poste obligatoire. «Nous avons mis en place une commission qui est sur le point de finaliser son travail, permettant de proposer des recommandations au sujet de l'orientation», a précisé Mebarki. La nomenclature de la formation professionnelle comporte 422 spécialités. En plus de l'élargissement des spécialités liées à l'audiovisuel dont la demande est «énorme» suite à l'ouverture du secteur au privé, une convention a été signée avec le département de la petite et moyenne entreprise afin de réaliser des structures de formation dans les sites qui accueilleront les projets d'unités de production dans l'industrie de l'automobile. Actuellement, il existe plus de 1 100 établissements de formation et d'enseignement professionnels. 12 nouveaux établissements seront inaugurés avant la rentrée de septembre prochain, précise-t-on. Evoquant sa visite aux centres de formation de Ouled Fayet, Staouéli et Zéralda, le premier responsable du secteur a indiqué que l'objectif était de «prospecter le secteur et d'émettre des recommandations aux responsables des établissements afin d'améliorer la formation dans le but de permettre aux stagiaires une meilleure insertion dans le marché du travail».