Le RCD désapprouve la consécration d'un Conseil supérieur de la jeunesse dans la toute nouvelle Constitution récemment promulguée, n'y voyant point «la réponse à la détresse d'une jeunesse livrée à la précarité et à la répression». M. Kebci - Alger (Le Soir) - Pour le bureau national de la jeunesse libre du parti, organisation juvénile mise sur pied en mai de l'année dernière, qui s'est réuni avant-hier, cette démarche relève d'une «mesure populiste qui vise à polluer le combat des jeunes Algériens pour leurs vraies revendications». Car, explique-t-il, l'idéal aurait été «d'allouer des ressources supplémentaires à la formation et à l'innovation, parents pauvres de la loi de finances 2016, et de libérer le champ des libertés». Pour la jeunesse libre du RCD, c'est là «une preuve de plus que seules des institutions légitimes, démocratiques et crédibles peuvent jeter les bases d'un avenir de progrès, de solidarité et de liberté», ce qui, selon elle, «appelle un changement de système politique qui émane de la volonté du peuple et, donc, de sa frange majoritaire : la jeunesse». Et de préconiser la «mobilisation des jeunes autour de leurs préoccupations et revendications comme c'est le cas lors des nombreuses activités qu'elle organise et qui «démontrent que la construction d'un cadre démocratique et autonome est une nécessité vitale pour imposer un autre cours aux événements». Le bureau national de la jeunesse libre du RCD tient également à dénoncer l'exécution de la menace du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale à l'endroit des jeunes du pré-emploi invités à rentrer chez eux une fois leurs contrats arrivés à terme. Ce passage à l'acte qui consiste à chasser de nombreux jeunes, qui vont grossir les rangs des chômeurs au moment où le pays traverse une crise politique profonde, signe, estime cette organisation juvénile, «l'irresponsabilité de l'exécutif», y décelant une volonté de «liquider ce dispositif», synonyme de «l'échec patent de la politique d'emploi qui pèse lourdement sur la situation sociale, économique et politique du pays» qui «ne peut être sauvé par le renvoi des jeunes dans la rue». Sur un registre proprement interne, la jeunesse libre du RCD a convenu d'un regroupement régional de ses adhérents. Prévu durant trois jours, du 31 mars au 2 avril prochain à Arris, dans la wilaya de Batna, ce conclave regroupera les jeunes militants du parti issus des wilayas de l'Est du pays. C'est là, considère-t-on, une manière de «poursuivre les activités de sensibilisation et de structuration, de semer les graines de l'espoir et d'émettre des alternatives dans un moment d'incertitudes et de crise politico-financière».