Le marché de gros et de la grande distribution agroalimentaire Kharrouba à Boudouaou (Boumerdès) tarde à être opérationnel. Les bénéficiaires des locaux commerciaux dénoncent cette lenteur et appellent à la régularisation de leur situation. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Créé en 1996, le marché de gros et de la grande distribution agroalimentaire de Kharrouba tarde à entrer en activité. Les bénéficiaires des locaux commerciaux se plaignent de l'énorme retard dans la réception de ce haut lieu de commerce. Ils attendent son ouverture depuis des années. «A ce jour, rien n'a été fait pour nous accueillir au sein de ce marché», dira Abdelhak, l'un des bénéficiaires. Profitant de l'inexploitation du marché de gros de Kharrouba depuis des années, des vendeurs informels se sont accaparé des lieux. «Ils sévissent à l'intérieur même du marché au vu et au su de tout le monde. D'ailleurs, poursuit-il, même nos locaux ont été saccagés». Un dossier que le représentant du ministère du Commerce qualifie d'«exceptionnel». «Le terrain attribué pour la réalisation du marché de gros et de la grande distribution agroalimentaire de Kharrouba à Boudouaou doit d'abord être transféré du secteur de l'agriculture aux Domaines puis des Domaines à des particuliers. Il y a une procédure à suivre et elle n'est pas facile. C'est ce qui fait la complexité de ce dossier», a expliqué Abdenour Hadji, hier lors d'une réunion de l'UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens), tenue à Alger. D'ailleurs, poursuit-il, «nous avons déjà saisi le ministère de l'Agriculture et le Premier ministère pour la procédure de la distraction des terres agricoles au profit de ce projet». De son côté, le représentant de la Direction du commerce de la wilaya de Boumerdès, Chibani, rappelle qu'en 2012, une demande a été formulée pour le changement d'activité du marché en question. «Au départ, ce marché de gros était destiné aux fruits et légumes avant qu'il ne soit transformé en un marché de gros de produits agroalimentaires», précise-t-il. Outre les entraves et la lenteur des procédures administratives, il évoque aussi le problème de la gestion de ce marché. «A ce jour, personne n'a été désigné pour sa gestion, ni une entreprise de la commune, ni une entreprise privée, ni autre. Pourtant, il faut un gestionnaire sinon l'anarchie y règnera et le marché deviendra un marché informel», dit-il. Les 549 bénéficiaires interpellent également le ministère du Commerce sur le Registre de commerce et plaident pour leur faciliter l'accès à ce document, indispensable pour leur activité. Le représentant du ministère du Commerce assure par ailleurs, que des assiettes foncières seront incessamment attribuées aux marchés de gros de Semmar et d'El Hamiz. Selon lui, le choix se fera entre un terrain dans la commune de Birtouta (80 ha) et un autre à Semmar (40 ha).