Il faut donc se lever aux aurores pour regagner son lieu de travail, la circulation routière se complique davantage. Au niveau du Grand-Tlemcen, c'est toujours le même plan de circulation, élaboré il y a des années. Ce n'est pas uniquement aux heures de pointe qu'il faut prendre son mal en patience, le calvaire commence à partir de 7h 30, jusqu'aux environs de 18 h. Les axes routiers, les plus encombrés, et si possible à éviter, c'est la rentrée ouest de la ville : ceux qui arrivent de Béni Mester ou de Sebdou, empruntent inévitablement l'unique accès à la ville par Bab el Khemis. C'est à partir de l'hôpital que les bouchons commencent à se former, il faut plus d'une heure pour atteindre le croisement au niveau du lycée polyvalent. Mais là encore, c'est l'anarchie totale, les bus de la ligne 14 et 24 ne daignent pas entrer dans l'aire de stationnement, qui leur est réservée, ils stationnent en file indienne, les uns après les autres sur la route, obligeant les automobilistes à franchir la ligne jaune pour se frayer un passage alors qu'un simple agent de police, sur les lieux, aurait réglé ce problème qui perdure depuis des années. L'autre accès au centre-ville par Bab Ouahran (nord de la ville) n'est pas aussi conseillé pour les impatients, à partir de Abou-Tachfine, il faut avoir des nerfs d'acier pour rejoindre le centre-ville. Il est vrai que le parc auto a presque doublé lors de la dernière décennie mais l'infrastructure routière est restée la même, techniquement, il n'y a pas de solutions pour élargir ce réseau : le relief ne s'y prête guère, cependant un plan de circulation nouveau doit être mis en place. La perturbation de la circulation routière peut parfois avoir des conséquences dangereuses, c'est notamment le cas d'une ambulance transportant un malade qui s'est retrouvée ce matin coincée dans la circulation à côté du lycée polyvalent. Interrogés, beaucoup de gens aimeraient laisser leur voiture au garage, s'il y avait un transport urbain, digne de ce nom. Faites une petite expérience en prenant le bus vers Imama ou Abou-Tachfine, ça vous donnera l'envie plutôt de faire des kilomètres à pied que de monter dans un bus. Il existe pourtant un moyen de rendre la ville plus vivable : le métro, mais au fait qu'est-il advenu de ce projet ? En attendant, il faut peut-être penser à créer une régie de transport public qui respecte le voyageur. Ce fut une grossière erreur que de confier le transport urbain au privé