Jeudi à l'APN, la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Imane-Houda Feraoun, a éludé la question liée au verrouillage de l'accès aux réseaux sociaux pendant les épreuves du bac. Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - En réponse au député d'Ennahdha, Youcef Khababa qui l'a interrogée sur les mesures à prendre pour éviter la fraude à la session extraordinaire du bac prévue du 19 au 23 juin en cours, la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Imane-Houda Feraoun a été évasive. Lors de cette séance de questions orales à l'Assemblée populaire nationale (APN), Imane-Houda Feraoun n'a ni confirmé ni infirmé l'information selon laquelle le gouvernement a décidé de couper l'accès aux réseaux sociaux pendant les cinq jours de l'examen. Le recours à la coupure d'internet, le brouillage du réseau 3G ou encore le verrouillage de l'accès aux réseaux sociaux notamment Facebook auraient été discutées dans une réunion consacrée au bac et regroupant des représentants du gouvernement, le régulateur du secteur des télécoms et les opérateurs de téléphonie mobile mais, aucune annonce officielle n'est venue l'affirmer. Imane-Houda Feraoun l'a toujours claironné arguant que son département ne coupera jamais internet, quelle que soit la raison. Mais, la consternation qui a affecté le pays au lendemain de la fuite des sujets du bac, contraignant le ministère de l'Education nationale à organiser une seconde session de l'examen, aurait ainsi amené les autorités publiques qui considéraient de telles options simplement comme pas envisageables, à revoir leur position. En tout cas, la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication a évité d'en parler jeudi à l'APN. «C'est une question qui concerne un autre secteur et relève des prérogatives de ma collègue de l'éducation nationale, je ne peux pas répondre à sa place», a-t-elle déclaré. Sur un autre plan et à une autre question de Youcef Khababa, la ministre a indiqué que l'introduction de la certification électronique est projetée pour l'année prochaine. Elle a expliqué que le retard accusé dans le développement du paiement électronique est dû à l'absence d'une assise juridique à cette certification. Et d'annoncer que le projet de loi relatif à la certification électronique sera bientôt présenté au gouvernement. «Cela ne dépend pas uniquement du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication mais, de plusieurs institutions dont la Banque d'Algérie ainsi que le ministère délégué chargé de l'économie numérique créé récemment», a-t-elle noté. Et de conclure : «Ce mode de paiement sera introduit progressivement à partir de l'année en cours et concernera, dans un premier temps, les factures et autres mandats».