Les résultats du concours de recrutement de plus de 28 000 enseignants sont annoncés depuis jeudi soir sur le site de l'Onec. Le secteur de l'éducation se renforcera ainsi par plus de 28 000 enseignants à la rentrée prochaine. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les enseignants ayant passé le concours de recrutement sont fixés sur leur sort. 148 689 candidats sur 677 856 postulants ont été admis aux épreuves orales tenues les 2 et 3 juillet derniers. Au final, seuls 28 000 candidats, parmi les mieux classés, ont pu décrocher un poste dans l'enseignement. Ils rejoindront le secteur à partir de la rentrée prochaine dans les trois cycles confondus. Mais avant, les nouveaux venus devront suivre une formation de base durant ce mois de juillet. Le déficit en enseignants ne sera pas comblé pour autant. Selon les chiffres du ministère de l'Education, le secteur qui compte réceptionner de nouveaux établissements, enregistre également 20 000 départs à la retraite annuellement. La ministre de l'Education a indiqué avoir cerné les besoins du secteur d'ici à 2030. Nouria Benghebrit ne veut pas, cependant, poursuivre la politique de recrutement engagée dans son secteur. Son objectif, finir avec le mode de recrutement sur concours et le mode actuel de contractualisation. La ministre qui dit vouloir les meilleurs, veut recruter directement des enseignants ayant fait les écoles supérieures de l'enseignement. Fermés depuis plusieurs années, le département de l'éducation a réussi à récupérer jusque-là une vingtaine de ces instituts. Le but, c'est d'ouvrir un institut ENS dans chaque wilaya. Sachant que le secteur aura toujours besoin de contractuels, Benghebrit a déjà annoncé l'installation d'une commission chargée de définir les normes d'un enseignant contractuel. La ministre de l'Education qui a fait face à la grogne des contractuels qui revendiquaient une intégration sans condition lors de l'organisation du concours de recrutement, a soutenu que ces enseignants sont recrutés actuellement sur la base de connaissances. Refusant de céder à la colère et au chantage, la ministre a, cependant, intervenu auprès de la Fonction publique et a réussi à obtenir la valorisation des années d'expérience dans le dossier des 35 000 enseignants contractuels. D'ailleurs, sur les 148 689 lauréats dans les épreuves écrites, 45% sont des contractuels. Toutefois, Benghebrit n'a pas imputé la responsabilité aux contractuels mais plutôt au secteur qui n'a pas mis en place des procédures sur la contractualité. «Aujourd'hui sur le terrain, il n'y a pas de normes et lorsqu'un directeur d'établissement constate qu'il y a des partants, souvent il y a dans sa base de données un réseau d'information de connaissances» a déjà indiqué la ministre. «Une injustice» qu'elle compte corriger à travers la mise en place de normes pouvant assurer le principe d'équité en mettant l'information à la disposition de tous les citoyens.